[PACA] Marseille, le Vieux-Port, ses plages… et sa délinquance

Alors que le tourisme bat son plein dans la cité phocéenne, l’été semble tourner au cauchemar. Privé de vacances au Maghreb, certains habitants des cités de la ville, mènent la vie dure aux vacanciers. D’autres villes dans l’hexagone sont aussi rattrapées par ce fléau d’incivilités.

Agressions, vols et violences… les français de descendance maghrébine ne partent pas en vacances cette année. Alors que l’été bat son plein à Marseille, le quotidien dans la cité phocéenne est loin de ressembler à la carte postale que l’Office de Tourisme s’applique à dresser. Cette année, les châteaux de sable ont laissé la place au barbecue merguez et autres chichas installées sauvagement sur la plage. Si la ville de Marseille est toujours prisée par les touristes en cette saison, il faut également compter sur la présence de certains individus pas franchement décidés à faire de la station balnéaire un havre de paix. La raison ? Le Covid. En effet, l’épidémie a totalement bouleversé les plans de certains d’entre eux. Si les touristes sont bien là, les Marseillais le sont aussi, et en premier lieu ceux originaires du Maghreb. Selon des représentants associatifs, 45 000 Marseillais ne se rendront pas en Algérie cet été, et 65 000 d’entre eux, si on ajoute les destinations du Maroc et Tunisie. Condamnés à rester à Marseille donc, certains de ses habitants ne cachent pas leurs désarrois de ne pas pouvoir rentrer dans leurs familles respectives. Dans une tribune publiée dernièrement par le HuffingtonPost, une étudiante algérienne qui avait prévu de passer ses vacances en famille en Algérie, estime qu’elle se retrouve même privée d’oxygène !? D’aucuns n’hésiteront pas faire un raccourci avec le mouvement I can’t breathe, (je ne peux pas respirer), lancé dernièrement aux États-Unis après la mort tragique de Georges Floyd. Privés de vacances dans leurs familles au Maghreb (certains disent leur patrie de cœur), ils semblent donc bien décidés à le faire payer aux touristes. Déferlant sur les plages, il se réunissent en petite bande et mènent la vie dure aux vacanciers. Vols, violences et agressions rythment le quotidien dans la ville, rendant la situation pénible, voire explosive. Face à cela, les services de police sont débordés, Marseille étant la seule commune de France à mettre en place un dispositif de surveillance des plages reposant sur le seul redéploiement de ses effectifs, soit 150 policiers maîtres-nageurs ou médiateurs, tous répartis sur les 11 sites les plus fréquentés. C’est nettement insuffisant pour une ville dont le littoral s’étale sur 42 km et 33 plages. La députée Claire Pitollat (LREM) a écrit en début de semaine dernière au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, pour lui demander en urgence des renforts de police.

Et si Marseille semble singulièrement illustrer les problèmes que la France peut rencontrer et rencontrera dans un avenir proche avec sa population, la cité phocéenne n’est pas la seule ville française à payer le prix fort. En effet, Bordeaux est également en proie à l’ensauvagement. Dans la capitale girondine, l’insécurité gagne du terrain. Les violences à l’arme blanche et notamment à la machette se multiplient dangereusement. Un phénomène qui serait lié à la présence de mineurs étrangers non accompagnés. Des supposés mineurs, car ces derniers brûlent leurs papiers d’identités rendant impossible leurs identifications. Ils auraient factuellement une trentaine d’années. A Lyon, la situation n’est guère plus enviable. Les projecteurs sont d’ailleurs braqués sur la capitale des Gaules depuis le meurtre d’une jeune aide-soignante, il y a plusieurs jours. Selon une étude diligentée localement, le nombre de victimes de coup et blessures a augmenté de 263 % en 20 ans dans la ville. Pour illustrer la situation, le site d’analyses ville-data.com a publié le classement des villes et départements les plus dangereux de France: Lyon et le Rhône sont classés 6ème, juste derrière Marseille et le département des Bouches-du-Rhône.