L’espace Mémoire de L’Avenir présente l’exposition La Femme du Futur, exposition composée de huit artistes engagées dans la cause des femmes, jusqu’au 30 mars à Paris.

Dans l’ordre: Clara Daniele et ses iconographies de la Vierge et de saintes chrétiennes ; Laura McCallum, Dance du Futur ; Florence Pierre et Marie Gossart, La Femme D(fendu) ; Nesrine Mouelhi: niqab, pierres, de la terre en poudre ou encore des chaines usées I DR / photo à usage médiatique, attribution requise
Qui ne s’est jamais interrogé sur l’avenir ? Du sort de la planète, de l’évolution ou régression de l’espèce humaine ? Comment faire face aux inégalités des sexes, aux violences perpétuelles que rencontre la gente féminine ? L’équipe de l’espace Mémoire de l’Avenir a souhaité mettre en avant la Femme du Futur dans une exposition exceptionnelle réunissant huit artistes féminines venant de différents horizons, aux univers propres à chacune d’entre elles. Elles ont imaginé la femme de demain à travers leur art:
La photographe Aleksandra Adamczyk (polonaise), propose son Projet REFLET avec différents portraits de femmes ayant vécu à différentes époques, inspirées de l’Histoire ou encore de la fiction. Le duo Florence Pierre (artiste peintre) et Marie Gossart (poète) ont produit la Femme D(fendue). Les poèmes de Marie ont inspiré Florence dans la composition de ses tableaux. Les mots accompagnant les peintures représentent le parcours libérateur d’une femme sous emprise. Un ordinateur et un casque sont à disposition afin de découvrir les dix-huit toiles et les poèmes racontés par Marie. Pour l’occasion, l’artiste New-Yorkaise Andrea Bass a conçu une projection accompagnée d’un texte audio autour du personnage Wretched Sister rappelant des évènements comme l’enlèvement de Patty Hearst par des terroristes en 1974 ou encore la mort de John Lennon en 1980. Fait exprès, ces tragédies coïncident avec les péripéties du personnage. A travers ses œuvres, Andrea montre les clichés encore bien présents que subissent les femmes et le rôle que tiennent les médias face aux violences infligées aux femmes.
De son côté, Carmen Bouyer emmène le visiteur dans une promenade en pleine forêt et met en scène une vidéo dans laquelle elle apparaît, créant ainsi le lien entre la nature féminine et la nature végétale loin de l’urbanisation. Pour agrémenter le film, la jeune femme a disposé des pierres, une branche ainsi que des graines, qu’elle propose de planter dans des jardins à Belleville à la fin de l’exposition lors d’un atelier qui aura lieu le samedi 30 mars. L’artiste israélienne Deborah Sfez propose également deux vidéos. La première, Handicaped Women, montre une jeune femme blessée à la jambe qui tente de soigner sa plaie mais celle-ci ne cesse de s’ouvrir et saigne. Deborah illustre les changements corporels au cours de la vie d’une femme. La deuxième vidéo, Cyclic Freedom, met en scène une femme qui répète les mêmes gestes, privée de liberté. Les images sont accompagnées du son du mécanisme d’une boîte à musique que l’on remonte pour entendre les notes.
Nesrine Mouelhi, de descendance tunisienne, née en Bretagne, transmet une jolie connexion entre les deux cultures, les traditions et la modernité. La jeune femme a été touchée par la révolution du Jasmin et le changement des femmes dans la société tunisienne. Elle expose trois installations en 3D comportant des morceaux de niqab, des pierres, de la terre en poudre ou encore des chaines usées. Clara Daniele propose des iconographies de la Vierge et de saintes chrétiennes et montre que l’idéal féminin n’existe pas. L’on découvre que certains personnages représentés ont les yeux et la bouche bandés. Elle souhaite comprendre comment l’iconographie a influencé l’histoire des femmes principalement en Italie. Enfin, Laura MacCallum présente différents tableaux conçus à partir de collage et différents matériaux. Elle symbolise l’ignorance et l’isolement face au monde, la recherche ultérieure de la vérité et de la liberté à travers ses séries Games End et Danse du Futur. Cette exposition, créée comme un manifeste à écrire, incite le public à interagir grâce aux installations digitales mises à disposition. A noter que le jeudi 14 mars, l’évènement Clean Space (réservation obligatoire) invite les plus curieux à découvrir de nouvelles expériences sensorielles. Les plus chanceux méditeront et enrichiront l’élaboration collective du Manifeste de la Femme du Futur.
Exposition « La Femme du futur » – Espace Mémoire de l’Avenir, 45/47 rue Ramponeau Paris (XXe) – t/ 09 51 17 18 75 – Ouvert du lundi au samedi de 11h à 19h – Entrée Libre – Plus de renseignements ici