Qu’il soit incompétent ou mal intentionné, le gouvernement brille toujours autant par l’incohérence de ses propos et de ses décisions depuis le début de la crise sanitaire. Ordre, contre-ordre, engagements non tenus, autoritarisme… Quotidien Libre fait le point.
Si l’on devait illustrer la nullité du gouvernement, il ne suffirait que d’un exemple. Après plus d’un mois de port du masque obligatoire dans toutes les grandes villes de France, les contaminations explosent ; du moins si l’on en croit les chiffres présentés par Santé Publique France. A ce qui a tous les airs d’un paradoxe, suivent plusieurs hypothèses: la première n’est pas une surprise puisque toutes les autorités de santé le répètent depuis des mois, le masque à l’extérieur ne sert à rien ! Il ne sert à rien d’un point de vue sanitaire en tout cas, car le masque engendre bien sûr une limitation des déplacements des personnes, las de devoir étouffer littéralement dans la rue. Une bonne opération pour limiter les rassemblements donc, mais une aberration sur le plan de la santé publique. Pour l’illustrer de manière encore plus criante, il aura fallu attendre ce lundi pour que les motards puissent à nouveau circuler sans masques sous leurs casques à Paris. Jusque-là c’était obligatoire. Ces mesures surréalistes auront eu le mérite de tester la docilité des Français. Un test, il faut bien l’avouer plutôt réussi. Néanmoins, ces injonctions ont également un effet retard aux antipodes de celui escompté. En effet, l’absurdité de ces obligations a également engendré une véritable défiance bien peu propice au respect du principe de précaution.
L’autre probabilité, n’excluant pas la première, porte sur la non-fiabilité des tests de dépistage. Le professeur Didier Raoult l’a d’ailleurs déjà expliqué, les laboratoires n’ont pas tous fixé le même seuil de charge virale pour considérer qu’un patient est positif ou non. Les seuils seraient donc trop élevés jugeant positives des personnes présentant pourtant des tests avec une présence de virus très dilué, et non contagieuse.
A cela s’ajoute également la fiabilité elle-même des dépistages, où l’on fait état d’une part non négligeable de conclusion erroné soit de faux négatif soit de faux positif. Chaque test devra en réalité être confirmé par un second, de quoi aggraver la situation déjà ubuesque des dépistages. Obsédé par la montée en puissance de la capacité française à détecter les malades, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a visiblement oublié de plancher sur la logistique. Ainsi les files d’attente se rallongent un peu partout pour avoir le droit de renifler l’écouvillon et pour espérer obtenir les résultats, sachant que l’attente est de plusieurs jours, voire de plus d’une semaine, le temps de la quarantaine en somme. Le gouvernement essaie donc de rationaliser les dépistages en priorisant les accès, mais également en multipliant les centres dédiés au dépistage du covid. Ainsi en Île-de-France, une vingtaine devrait voir le jour d’ici à deux semaines, mais rien n’indique que les délais pour les résultats seront raccourcis.
Aux décisions incompréhensibles s’ajoutent évidemment celles ayant trait à l’éducation; la question de la contagion des enfants n’ayant eu de cesse d’évoluer depuis 8 mois. Tantôt vecteurs de contamination comme pour la grippe, tantôt peu touchés par le covid-19, puis atteint par la maladie de Kawasaki presque disparue depuis. Bien malin sera celui qui est aujourd’hui capable de faire le tri. Quoi qu’il en soit après une rentrée placée sous le signe des masques, près d’une centaine d’établissements scolaires et environ 2 000 classes ont déjà fermé leurs portes après des cas déclarés de covid. On aurait donc là encore tendance à croire que les mesures drastiques prises dans les écoles ne fonctionnent pas, ou tout simplement que les contaminations ont lieu ailleurs. Dans les deux cas, les décisions gouvernementales sont vraiment mauvaises et ridicules, et ce depuis le début de l’épidémie.
Dimanche soir, l’exécutif a d’ailleurs annoncé que les classes ne seraient désormais fermées que si trois cas avait été détectés et non plus un seul, estimant que les contaminations entre enfants ou des enfants vers l’adulte étaient très rares. Ainsi dans le cadre scolaire, l’étau semble se desserrer. Avantage : quand les écoles fonctionnent, les parents peuvent continuer à travailler. Pour autant, il semble désormais évident que le gouvernement n’apprend pas de ses erreurs. Démonstration faite avec la nomination de Jean Castex à Matignon, alors que sa mission de Monsieur déconfinement a - le moins que l’on puisse dire - montré ses limites. C’est également le point de vue d’une association de victimes du covid-19 qui vient de déposer plainte contre lui devant la Cour de Justice de la République. Le Premier ministre rejoint ainsi ses camarades déjà présents sur la longue liste : Agnès Buzyn, Olivier Véran et Édouard Philippe… une bien belle brochette qui aura donc conduit en France à une gestion de crise sanitaire au doigt mouillé, mais aussi à une crise économique qui ne fait que débuter.
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