La lente dégringolade de l’Olympique de Marseille, 10e de Ligue 1, se poursuivra-t-elle dans le silence glacial d’un deuxième match à huis clos cette saison, ce mardi contre Bordeaux (19h) ?

Les Marseillais à l’échauffement dans un Vélodrome vide de supporters, le 20 septembre 2018, accueilleront Bordeaux dans les mêmes circonstances I AFP/Archives / Boris HORVAT
La tristesse d’un stade vide -conséquence de la sanction prononcée à titre conservatoire par la Ligue après le jet d’un pétard contre Lille le 25 janvier- promet d’être bien dans le ton d’une saison où seul un miracle pourrait ramener l’OM vers les places européennes, son objectif. Il ne manquera pas que les supporters: Dimitri Payet, blessé (genou), et Florian Thauvin, qui purge son second match de suspension, seront absents, tout comme Luiz Gustavo qui est « malade », selon son entraîneur Rudi Garcia. Adil Rami, toujours indisponible (cuisse), ne peut pas non plus voler au secours de la 14e défense de L1, avec 33 buts encaissés, encore dépassée à Reims (2-1) samedi où le malheureux Rolando a été désastreux. Et il n’y aura même pas Mario Balotelli, le rayon de soleil dans le brouillard, pas qualifié pour ce match en retard de la 18e journée.
Mais il y aura bien Rudi Garcia, entraîneur qui résiste à une terrible spirale négative, une seule victoire en 12 matches toutes compétitions confondues.
Plus c’est dur, plus je suis motivé, affiche pourtant l’ex-tacticien de la Roma, se disant déçu que le travail ne porte pas ses fruits. Le reste est de la littérature, moi je donne le meilleur de moi-même, et je n’ai pas fini encore de le donner.
Sur le classement de la 15e à la 23e journée, l’OM est 18e avec six points pris en huit matches. Seuls Amiens (5 pts) et Caen (6 pts) ont fait pire, avec une différence de buts de -5 pour le Stade Malherbe sur la période, contre -3 à l’OM. Avant Garcia, Didier Deschamps avait surmonté une série de 13 matches sans victoire en L1, mais il avait emmené l’OM en quarts de finale de Ligue des champions (2012). Plus récemment, l’Espagnol Michel avait été débarqué après dix matches sans victoire en L1. Mais il restait à l’OM l’éclaircie de la Coupe de France où Franck Passi, son successeur, ira jusqu’à la finale perdue contre le Paris SG (2-4). Et puis, en 2016, il fallait sauver le club de la relégation: l’électrochoc du changement d’entraîneur valait le coup d’être tenté. Cette fois, l’OM ne risque pas de redescendre, mais bien de finir la saison sans objectif. Inutile de penser à la Ligue des champions, à douze longueurs de Lyon, même avec ce match en retard. Et pour viser la Ligue Europa, moins éloignée, il faudrait inverser férocement la tendance.