La journaliste Léa Salamé, qui va se mettre en retrait de la couverture des élections européennes après l’annonce de la candidature de son compagnon Raphaël Glucksmann, a expliqué ne pas vouloir prendre le risque d’être instrumentalisée.

Edouard Philippe et Léa Salamé sur le plateau de France 2 à Paris le 28 septembre 2017 I AFP / Thomas Samson
Je vais en effet me retirer provisoirement de l’antenne de France Inter parce nous rentrons dans une période de campagne et que Raphaël Glucksmann, qui est mon compagnon à la ville, est candidat à ces européennes, a-t-elle confirmé pendant la matinale de la radio publique, qu’elle anime avec Nicolas Demorand, ajoutant en avoir pris l’initiative.
France Inter avait annoncé ce retrait dans un communiqué. La journaliste laisse aussi pendant deux mois la présentation de L’Emission politique sur France 2, avait précisé France Télévisions.
Léa Salamé explique ce choix parce que ma profession de journaliste n’a jamais été aussi critiquée, attaquée, vilipendée. Nous vivons à l’ère du soupçon, largement relayé par les réseaux sociaux, et je ne veux pas prendre le risque d’être instrumentalisée pour l’abîmer davantage.
Aussi parce que les périodes de campagne sont particulièrement sensibles et inflammables, je ne veux pas que dans cette période-là on me reproche une quelconque collusion ou partialité.
Une décision ferme, que la journaliste assume:
Certains jugeront (cette décision) critiquable, voire rétrograde. On pourrait arguer que ce serait faire insulte à votre intelligence, que personne ne tient mon stylo (…) On devrait aussi savoir en 2019 qu’une femme n’a pas le cerveau de son mari, qu’elle n’a pas à attendre à la maison que son mari fasse carrière.
Léa Salamé continuera en revanche d’animer le magazine culturel Stupéfiant!, diffusé chaque lundi soir sur France 2.

































