L’ensemble du Parlement européen sera renouvelé à l’issue des élections de mai 2019. Qui est candidat en France ? Quel est le résultat des sondages sur les européennes 2019 à ce jour ? Quotidien Libre fait le point.
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Le Parlement de l’Union européenne se renouvelle tous les 5 ans. Les prochaines élections européennes, qui se tiennent au mois de mai 2019, vont permettre aux citoyens de tous les pays membres de l’Union de désigner qui seront les députés européens jusqu’en 2024. Le scrutin, en France, sera le premier depuis les élections législatives qui ont donné une majorité à Emmanuel Macron. Nul doute, donc, que le résultat de cette élection européenne prendra une dimension nationale: une partie des citoyens français s’exprimera sans doute pour marquer son soutien au gouvernement.
Depuis 1979 et le premier scrutin, chaque élection européenne est -aussi- un moyen pour les électeurs de s’exprimer sur la politique menée à l’échelle nationale, ce qui, pour de nombreux observateurs, biaise le résultat de l’élection et donc la composition du Parlement européen. En 2019, pourtant, les Français ont le choix entre des partis politiques dont la position sur l’Europe est assez tranchée: les citoyens peuvent choisir entre les pro-européens, attachés à l’institution et qui défendent l’idée de davantage d’intégration ; les souverainistes euro-compatibles, qui veulent réformer l’Union et qui luttent contre toute forme de fédéralisme ; les anti-Union européenne, qui considèrent que la France doit soit imposer de nouvelles négociations sur les traités actuels, soit quitter l’Union ; les farouches opposants à l’Union européenne, qui veulent quoi qu’il arrivent sortir du carcan de Bruxelles. Le scrutin ne se tiendra pas le même jour dans tous les pays de l’Union européenne, il se déroule habituellement du jeudi au dimanche de la même semaine. Pour rappel, le scrutin se tiendra en France le dimanche 26 mai 2019.
LREM (favori) hésite entre deux têtes de liste
Le parti de la majorité aurait presque tranché. Il reste deux noms sur la table, confie ainsi un proche du président à nos confrères du Parisien. Un membre du gouvernement ajoute auprès du journal qu’il est probable qu’une figure politique rodée à l’exercice des élections soit désignée tête de liste:
On a plutôt envie de prendre le contre-pied des autres partis qui ont choisi des petits jeunes. Nous, on veut jouer la carte de l’expérience et de la crédibilité, lâche-t-il.
Depuis le début de l’année, quelques noms circulent ici et là dans la presse politique: la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, mais aussi François Bayrou ou encore Bruno Le Maire.
Que disent les derniers sondages ?
A l’heure où nous rédigeons ce papier, plusieurs partis politiques n’ont pas encore investi leurs candidats et même leur tête de liste. Selon un dernier sondage sur les élections européennes -la dernière étude a été effectuée par Elabe pour BFMTV- voici les résultats par formation politique: La République en Marche (LREM): 22% ; Rassemblement national (RN): 21,5% ; Les Républicains (LR): 12% ; Europe Ecologie-Les Verts (EELV): 9% ; La France Insoumise (LFI): 7% ; Parti socialiste (PS): 5% ; Debout la France (DLF): 5% ; Génération.s: 3% ; Parti communiste (PCF): 3% ; Gilets jaunes: 3% ; Union des démocrates indépendants (UDI): 2,5% ; Lutte ouvrière (LO): 1% ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA): 1% ; Les Patriotes: 1% ; Union populaire républicaine (UPR): 1%. Il n’y aura qu’un seul tour et une unique liste par parti. Si les sondages prédisent le résultat suivant: deux listes largement en tête, celle de LREM et celle de RN (ex-FN), l’abstention devrait être massive, comme en 2014. Enfin, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD), cette élection ne devrait pas attirer beaucoup de citoyens dans les bureaux de vote. 45% des électeurs seulement devraient voter. L’étude montre que les abstentionnistes devraient être nombreux parmi les plus jeunes: 75% des moins de 34 ans n’iraient pas voter, tandis que seulement 31% des plus de 65 ans comptent s’abstenir. Ce sont les électeurs de gauche qui songent le plus à ne pas voter (59% d’entre eux disent ne pas souhaiter participer aux élections européennes, contre 41% pour les électeurs de droite).
