La dette publique de la France s’est encore creusée, dépassant les 3.000 milliards d’euros au premier trimestre, selon les chiffres publiés par l’Insee ce vendredi 30 juin.
Pour la première fois, la dette de la France a dépassé le seuil symbolique des 3.000 milliards d’euros au premier trimestre, correspondant à 112,5% du produit intérieur brut (PIB), contre 111,8% à la fin décembre 2022, a indiqué l’Insee ce vendredi.
L’endettement public du pays, qui s’est massivement accru depuis la crise sanitaire, s’est ainsi encore alourdi de 63,4 milliards d’euros pour atteindre 3.013,4 milliards en valeur absolue fin mars, a détaillé l’Institut national de la statistique.
La hausse enregistrée sur les trois premiers mois de l’année provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+48,6 milliards d’euros), quand celle des administrations de sécurité sociale a progressé de 17,4 milliards d’euros. La dette des administrations publiques locales est restée quasi stable.
Le seuil maximum autorisé dépassé depuis plus de 20 ans
Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60% du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l’année 2002, pour ne plus jamais repasser en-dessous depuis.
Depuis la crise sanitaire, suivie de la guerre en Ukraine, cette règle, comme celle d’un déficit public inférieur à 3% du PIB, ont été suspendues. Elles seront de nouveau d’application en 2024.
En avril, le gouvernement a présenté une trajectoire plus ambitieuse pour le rétablissement des comptes de la France, qui prévoit de ramener la dette à 108,3% du PIB en 2027 et le déficit à 2,7%, dans les clous européens, contre 4,7% en 2022 et 4,9% prévus cette année.