« Le port de l’abaya à l’école a pour but de tester les limites », a déclaré Gilles Kepel, professeur des universités, spécialiste du Moyen-Orient, de l’Islam contemporain et auteur de « Prophète en son pays ».
Une rentrée scolaire sans abaya ? Pour cette rentrée des classes 2023, l’abaya a été au cœur des débats, tant au sein des élèves que de la classe politique. Gilles Kepel, professeur des universités, spécialiste du Moyen-Orient, de l’Islam contemporain et auteur de «Prophète en son pays», est revenu sur cette interdiction.
« Le port de l’abaya à l’école a pour but de tester les limites», a expliqué Gilles Kepel, ajoutant que son port s’inscrivait « dans une stratégie que le salafisme appelle l’allégeance et la rupture ».
« C’est-à-dire qu’on fait allégeance à la loi divine, telle que les salafistes l’imaginent et on rompt avec les lois des mécréants, qui sont celles de la République pour essayer de marquer un territoire, de faire en sorte qu’au lieu de prôner l’intégration républicaine. Que ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise, on essaye de favoriser ce que le président de la République appelait en d’autres termes le séparatisme », a développé le spécialiste de l’Islam.