L’ex-président du Conseil Silvio Berlusconi est mort ce lundi 12 juin à l’âge de 86 ans, ont fait savoir les médias italiens.
L’ex-président du Conseil Silvio Berlusconi est mort ce lundi 12 juin à l’hôpital San Raffaele, à Milan, où il avait été admis vendredi pour subir des «examens programmés» liés à la leucémie myélomonocytaire chronique dont il souffrait depuis un certain temps.
Le leader du parti Forza Italia, aussi surnommé il Cavaliere, «le chevalier» en français, est décédé à l’âge de 86 ans. Silvio Berlusconi avait été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années. En janvier 2022, il avait séjourné dans le même hôpital pour traiter une infection urinaire. Au mois d’avril précédent, il avait aussi été hospitalisé plus de trois semaines pour des «séquelles du Covid-19» qu’il avait contracté en septembre 2020.
L’homme d’affaires et politicien avait subi une importante opération à cœur ouvert en 2016, puis une intervention pour traiter une occlusion intestinale au printemps 2019. En 1997, il avait été opéré d’une tumeur maligne à la prostate.
Sa disparition marque la fin d’une ère marquée par sa longévité en politique. Cet homme du pouvoir figurait parmi les personnalités les plus riches de la péninsule avec une fortune évaluée par Forbes à 6,4 milliards d’euros.
Entré en politique en 1994, Silvio Berlusconi représentait pour des millions d’Italiens l’âge d’or de l’économie transalpine. Malgré une série de scandales sexuels et d’affaires judiciaires, comme en 2013, année de sa condamnation pour fraude fiscale, l’homme d’affaires a gardé une place de choix dans le cœur de nombreux Italiens et a refusé de disparaître de la scène politique.
A la tête de trois gouvernements
D’ailleurs, son parcours d’homme politique a commencé dans les années 1990 avec la création de son parti «Forza Italia» au lendemain de l’opération «Mains propres», qui visait à mettre un terme à la corruption généralisée au sein de la vie politique italienne. En 1994, Silvio Berlusconi parvient à remporter les législatives et est, par conséquent, nommé pour la première fois président du Conseil.
Alors que son but était de moderniser l’économie italienne, le gouvernement de Silvio Berlusconi est rapidement fragilisé et tombe huit mois plus tard à cause du retrait de «la Lega» de la coalition.
Il Cavaliere ne baisse pas les bras. Sept ans plus tard, soit le 11 juin 2001, alors qu’il est député européen, Silvio Berlusconi retrouve ses fonctions de président du Conseil à l’époque du président Carlo Azglio Ciampi. Ce deuxième mandat va durer environ quatre ans.
Après les élections parlementaires italiennes de 2008, remportées par la coalition de centre droit «Popolo della Libertà : le peuple de la liberté» réunissant Forza Italie et l’Alliance nationale, Silvio Berlusconi retrouve, pour la troisième fois, son poste au sein du Palais Chigi.