Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé vendredi 9 juin que les prix de centaines de produits alimentaires vont baisser dès juillet.
De quoi rassurer certains foyers. Soixante-quinze grands industriels de l’agroalimentaire se sont engagés à baisser leurs prix en rayons après une réunion à Bercy.
«Je dis aux Français que dès le mois de juillet, sur un certain nombre de références et de produits, les prix baisseront. Et nous le vérifierons, et nous sanctionnerons ceux qui ne jouent pas le jeu» a déclaré dès le lendemain le ministre de l’Économie sur RMC.
La liste de ces produits sera transmise «la semaine prochaine» à Bruno Le Maire. Mais ce dernier a tout de même cité les pâtes, la volaille, les céréales ou encore les huiles. Il précise que ce sont des produits dont «les prix sur les marchés de gros baissent».
«Quand les prix de gros baissent, (…) il faut parfois trois mois, quatre mois, cinq mois avant que le prix des produits concernés (…) baissent également» a-t-il ajouté.
Ainsi, les industriels présents à la réunion ont accepté «une indexation anticipée» dès pour que la baisse des prix se ressente dès juillet. Sans cette indexation, Bruno Le Maire estime que cette baisse des prix de gros n’aurait été répercutée que «vers septembre, octobre, voire un peu plus tard».
La menace d’un « name and shame » brandie
Bruno Le Maire a fait à plusieurs reprises pression sur les grands industriels, notamment avec la menace d’une publication des noms de ceux qui ne joueraient pas le jeu des négociations pour faire baisser les prix. Une pratique connue dans les pays anglo-saxons appelée «name and shame»
«Le ministre de l’Economie n’a pas une réglette entre les mains grâce à laquelle il pourrait faire baisser ou monter les prix. En revanche, il a un pouvoir d’injonction vis-à-vis des industriels et des distributeurs pour leur dire ‘vous vous rassemblez, vous trouvez des accords et vous faites baisser les prix’» a-t-il expliqué.
Au mois de mai, la hausse des prix à la consommation s’est élevée à 5,1% sur un an. Celle des produits alimentaires atteint encore 14,1%.