Mohammed Deïf serait le cerveau des attaques menées par le Hamas contre Israël. Un nom que connaissent bien les services de renseignement de l’Etat hébreu.
Une figure importante de la branche militaire du Hamas mais très peu connue du grand public. Après les violentes attaques du Hamas contre Israël, un nom sort du lot pour désigner le cerveau de l’opération «déluge d’al-Aqsa» : Mohammed Deïf.
Surnommé «Guest», Mohammed Diab Ibrahim al-Masri est né en 1965 dans le camp de réfugiés de Khan Younès, situé dans la bande de Gaza. Très peu d’informations circulent à son sujet, mais il a d’abord rejoint les Frères musulmans, tout en poursuivant ses études à l’université islamique de Gaza. Avant de finalement rejoindre le Hamas lors de la première intifada, en 1987.
Fait prisonnier par Israël durant 16 mois en 1989, celui qui a reçu ce surnom en raison de son mode de vie nomade et qui ne cesse d’échapper aux renseignements israéliens, a fini par rejoindre les rangs des brigades al-Qassam, une branche militaire du mouvement islamiste palestinien.
Ciblé par le Mossad depuis 2022
Ce n’est qu’en 2002 que Mohammed Diab Ibrahim al-Masri a pris véritablement de l’importance en devenant le chef des brigades al-Qassam, suite au décès de Salah Shehade. Selon Israël, al-Masri est à l’origine de multiples attaques perpétrées par le Hamas sur le territoire israélien lors de la seconde intifada.
Dans le viseur du Mossad, le service de renseignement israélien, le chef de la branche armée du Hamas palestinien a échappé à de nombreuses tentatives d’assassinats depuis près de 20 ans. D’après le Financial Times, qui a brossé un portrait de l’individu, Mohammed Deïf aurait ainsi perdu une jambe et un bras en 2006 après avoir été victime d’un bombardement lors d’une réunion rassemblant les hauts responsables du Hamas. En 2014, Deïf a échappé de nouveau à la mort, contrairement à l’un de ses fils et sa mère.
Selon Mkhaimar Abusada, professeur de science politique à l’université al-Azhar de Gaza, Mohammed Deïf est probablement devenu «un Dieu pour la jeunesse» locale en lançant l’opération «déluge d’al-Aqsa», considérée comme le 11-Septembre d’Israël.