Dans un contexte mouvementé entre les deux pays autour des questions migratoires, les deux dirigeants aborderont les questions européennes.
Des retrouvailles attendues, oui ! Dans un contexte encore mouvementé entre les deux pays autour des questions migratoires, le président Emmanuel Macron reçoit ce mardi à Paris la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, a annoncé hier le palais de l’Élysée.
Les deux dirigeants évoqueront «les relations bilatérales» et «la mise en œuvre du Traité du Quirinal», signé en 2021 et qui structure la relation franco-italienne.
Giorgia Meloni se rend à Paris pour défendre la candidature de Rome pour l’exposition universelle de 2030 devant le Bureau International des Expositions. La capitale italienne est en compétition avec Busan (Corée du Sud), Ryad (Arabie saoudite) et Odessa (Ukraine). Le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et le président de la Corée du Sud Yoon Suk Yeol sont également présents en France pour le même motif.
Première rencontre officielle en France
Emmanuel Macron et Giorgia Meloni «aborderont les questions européennes et profiteront de cet entretien pour préparer le Conseil européen qui se tiendra à Bruxelles le jeudi 29 et vendredi 30 juin prochain», selon l’Élysée.
«Il sera aussi question du sommet de l’Otan qui se tiendra à Vilnius, en Lituanie, le mardi 11 et mercredi 12 juillet 2023. Leurs échanges seront l’occasion de réaffirmer leur soutien commun à l’Ukraine», indique la présidence française. C’est la première visite en France de Mme Meloni depuis son élection à l’automne 2022. Les deux dirigeants s’étaient vus informellement à Rome juste après sa nomination, puis dans des réunions bilatérales en marge d’événements internationaux.
Des turbulences
Les relations franco-italiennes ont traversé quelques turbulences, notamment autour du dossier épineux de l’immigration, depuis l’arrivée au pouvoir à l’automne à Rome du gouvernement ultra-conservateur dirigé par Giorgia Meloni.
Les réactions avaient notamment été vives dans la péninsule après les propos le 4 mai du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, jugeant Giorgia Meloni «incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue». Depuis, les deux capitales s’efforcent d’apaiser les tensions.