Depuis l’horizon embrasé de l’incendie tragique de Notre-Dame, il y a cinq ans, une lueur d’espoir s’est rallumée dans le cœur des amoureux de l’art et de l’histoire. Aujourd’hui, cette lueur se transforme en un éclatant festival visuel à la Galerie des Gobelins du Mobilier National, dans le 13e arrondissement de Paris. Jusqu’au 21 juillet prochain, cette galerie accueille une collection exclusive de tableaux sauvés des flammes, une série d’œuvres colossales qui émerveillent les visiteurs.
L’ampleur de cette exposition dépasse les attentes les plus folles. Plusieurs mètres de diamètre, des détails qui captivent l’œil, ces toiles religieuses, restaurées avec minutie par la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, offrent une expérience émotionnelle sans pareille. Pour les 400 visiteurs qui arpentent quotidiennement les allées de la galerie, chaque pas révèle une nouvelle facette de ce trésor retrouvé.
La galerie devient un lieu de contemplation, où chaque visiteur, la tête légèrement inclinée vers le ciel, se retrouve face à l’immensité de l’art et de la foi. Devant « La Conversion de Saint-Paul », une toile majestueuse de quatre mètres de haut, Éric, un visiteur, partage son émerveillement :
Quand on regarde de près, on voit des touches picturales tout à fait remarquables comme les plumets ou la physionomie des personnages, qu’on ne peut pas voir quand les toiles sont perchées à 5 ou 6 mètres de haut.
À travers une vingtaine de tableaux, l’exposition raconte les récits bibliques les plus emblématiques, de la naissance de Marie à la descente du Saint-Esprit sur terre. Chaque œuvre est une fenêtre ouverte sur le passé glorieux de Notre-Dame, une invitation à prier la splendeur d’une époque révolue. Pour Laetitia, l’expérience est transcendante :
Le travail de restauration a été très bien fait. Elles ont retrouvé toutes leurs couleurs et c’est un grand privilège de les voir comme ça.
Mais l’apothéose de cette exposition réside dans la révélation d’un trésor longtemps enfoui : le tapis de chœur flamboyant de la cathédrale. Ce chef-d’œuvre de l’art de la tapisserie du 19e siècle, d’une superficie de 200 mètres carrés et d’un poids impressionnant d’une tonne, éblouit les visiteurs par sa splendeur et son histoire. Emmanuel Pénicaut, commissaire de l’exposition, s’honore :
C’est le plus grand tapis jamais tissé en France. Et nous montrons dans l’exposition une moitié de ce tapis exceptionnel, car le tapis dans sa totalité ne logeait pas dans la galerie.
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