Le mandat de Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF prendra fin après les Jeux olympiques de Paris, malgré son souhait de continuer. Annoncé par le gouvernement, ce départ soulève des questions quant à la gestion et aux réformes au sein du géant ferroviaire français.
Depuis 2019, Jean-Pierre Farandou a dirigé la SNCF, mettant en œuvre des réformes et des économies tout en ramenant l’entreprise vers la rentabilité. Cependant, son récent accord sur les fins de carrière avec les syndicats a été perçu comme un point de friction avec le gouvernement, compromettant ainsi son maintien à la tête de l’entreprise.
Cet accord, bien qu’il soit destiné à améliorer les conditions de départ à la retraite des employés, a suscité des critiques pour son impact potentiel sur les réformes des retraites en cours. Malgré les succès financiers et la volonté affichée de Farandou de poursuivre son travail, son remplacement a été décidé.
Pourtant, lors d’une récente audition au Sénat, Jean-Pierre Farandou a défendu son bilan avec ardeur. Il a souligné les progrès financiers réalisés sous sa direction, mettant en avant une trajectoire ascendante du chiffre d’affaires de 35 milliards à 43 milliards d’euros entre 2019 et 2023, ainsi qu’un résultat net positif de 1,3 milliard d’euros en 2023.
Le dialogue social a également été mis en avant par Farandou, qui a souligné une relative stabilité avec seulement deux grèves nationales visibles en quatre ans et demi, en dehors des mouvements sociaux interprofessionnels liés aux réformes des retraites.
Concernant le coût de l’accord sur les fins de carrière, estimé à 35 millions d’euros par an, Farandou a assuré qu’il serait compensé par les fonds propres de la SNCF, sans impacter le prix des billets ou le contribuable.