Selon un récent rapport de la Chambre de commerce européenne en Chine, l’Empire du Milieu voit son attrait décliner auprès des investisseurs européens. Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs, notamment les tensions géopolitiques entre la Chine et l’Europe, ainsi que la concurrence croissante de l’Asie du Sud-Est.
Lors de la septième édition du sommet Choose France, la France a réussi à attirer près de 15 milliards d’euros d’investissements, soulignant ainsi son attractivité croissante pour les investisseurs européens. Ce succès contraste avec la situation actuelle de la Chine, dont l’économie montre des signes de faiblesse.
Le rapport de la Chambre de commerce européenne en Chine révèle que plus d’un quart des entreprises européennes interrogées sont pessimistes quant à leur potentiel de croissance en Chine. Seules 13% d’entre elles considèrent désormais la Chine comme leur destination privilégiée en termes d’investissement.
Selon Grégory Louvel, avocat d’affaires à Pékin, le déclin de l’attrait des investisseurs européens pour la Chine réside principalement dans la capacité des entreprises européennes à s’adapter au marché chinois. Les secteurs tels que l’automobile et les produits de luxe font face à des défis croissants en raison de l’évolution des préférences des consommateurs chinois et des tensions politiques entre la Chine et l’Europe.
Parallèlement, des facteurs géopolitiques contribuent également à cette désaffection. Le soutien de la Chine à la Russie, les tensions avec Taïwan et les sanctions américaines à l’encontre de Pékin rendent le marché chinois de plus en plus risqué pour les investisseurs européens.
Face à ces défis, de nombreuses multinationales européennes se tournent désormais vers l’Asie du Sud-Est, privilégiant des destinations telles que le Vietnam, l’Indonésie et Singapour. Singapour, en particulier, est devenue la deuxième destination prisée des capitaux mondiaux, juste derrière les États-Unis.