Ce jeudi 29 février, les kiosques parisiens s’animent d’un éclat particulier avec la sortie attendue de « La Bougie du Sapeur », un journal atypique qui voit le jour une fois tous les quatre ans. Sous la plume malicieuse de son rédacteur en chef, Jean d’Indy, ce périodique revisite avec un humour décalé les événements marquants des quatre années passées.
Depuis sa première parution en 1980, « La Bougie du Sapeur » a su conquérir un public fidèle et grandissant. Malgré des débuts modestes avec une impression de 30 000 exemplaires réalisée « avec les moyens du bord », le succès fulgurant a vite imposé une demande dépassant toutes les attentes.
Au bout de deux jours, on les a appelés en leur disant ‘Ça y est, tout est vendu, il faut réimprimer’. Ils étaient stupéfaits parce qu’ils ne pensaient pas que ça marcherait
relate Jean d’Indy, avec un brin d’étonnement encore palpable.
« La Bougie du Sapeur » ne se contente pas de jouer avec l’actualité, mais propose également des rubriques variées telles que « La Bougie du Sapeur sportif », « La Bougie du Sapeur dimanche », ou encore « La Bougie du zappeur », un supplément télévisuel. Cependant, l’équipe rédactionnelle n’oublie pas d’infuser une dose d’engagement social dans son projet. Tous bénévoles, les membres de la rédaction reversent l’intégralité des bénéfices à une association caritative dédiée à l’autisme.
Pour créer cette édition spéciale, l’équipe adopte une méthode bien rodée :
On écoute la radio, on lit les journaux, on regarde les réseaux sociaux, on prend des notes, on découpe des articles et on met tout ça dans une boîte. Ensuite, on se réunit au bistrot
confie Jean d’Indy, soulignant l’importance de l’esprit de camaraderie dans leur processus de création.
Le nom « La Bougie du Sapeur » puise ses origines dans la culture populaire, faisant référence à un personnage de bande dessinée du siècle dernier. Un choix qui reflète l’essence même du journal : une célébration de l’humour et de la dérision.
À l’heure où l’information sérieuse se mêle souvent à la morosité ambiante, « La Bougie du Sapeur » offre une bouffée d’air frais, tout en contribuant à une cause noble. Car, comme le souligne Jean d’Indy avec son habituel humour pince-sans-rire, « On n’en fait pas une affaire d’argent, sinon, on aurait un peu de mal à s’y retrouver. Mais tout ce qu’il reste, une fois qu’on a mis de côté pour imprimer le numéro suivant, on le donne à une association caritative qui s’occupe de l’autisme ».
Disponible en kiosque pour la modique somme de 4,90 euros, « La Bougie du Sapeur » promet une lecture certes rafraîchissante mais aussi engageante. Rendez-vous ce jeudi pour décrocher ce joyau éphémère de l’humour journalistique.