Comédies, drames, spectacle immersif ou en plein air, les rendez-vous à ne pas manquer pendant les grandes vacances à Paris.
Hamlet, Théâtre de verdure du jardin Shakespeare
Hamlet de William Shakespeare dans la traduction précise d’Yves Bonnefoy et la mise en scène d’Audrey Bonnet qui promet des « rêves et beaucoup de fantômes ». « Le roi Hamlet est mort/ On dit qu’un serpent l’a piqué / Son fils Hamlet rencontre l’esprit de son père / Il a perdu la vie par la main de son propre frère devenu roi… ». Un spectacle qui revisite de façon originale la fameuse histoire du prince du Danemark porté par la fougue de huit comédiens. À découvrir en famille sous le ciel de Paris, dans un écrin de verdure et à la nuit tombante. « Qui est là ? ». Magique !
Jusqu’au 29 juillet, Théâtre de verdure du jardin Shakespeare, Pré Catelan, Bois de Boulogne, 75016 Paris (XVIe). Durée : 2h25
Le Neveu de Rameau, Théâtre Essaïon
Le Neveu de Rameau de Diderot avec Philippe Penguy dans le rôle du philosophe et Claude Gisbert sous le costume de Jean-François Rameau et par ailleurs auteur de l’adaptation et metteur en scène. « L’homme est le terme unique d’où il faut partir et auquel il faut tout ramener », écrit Diderot. Vers 1760 à Paris, dans un cabaret, le fondateur de l’Encyclopédie est fasciné par l’impétueux neveu de Rameau, un parasite plein de « hauteur et de bassesse, de bon sens et de déraison ». Une joute verbale de haute volée s’engage entre ces deux tempéraments de feu. À savourer comme une partie d’échecs.
Jusqu’au 29 juillet, Théâtre Essaïon, Paris (IVe)
Le vison voyageur, Théâtre de La Michodière
Le vison voyageur, de Rat Cooney et John Chapman, adapté par le regretté Jean-Loup Dabadie, c’est déjà une raison d’y aller. La seconde, c’est que cette version est signée par Michel Fau et Sébastien Castro, deux références dans le monde de la comédie. Le second joue et dirige par ailleurs ses camarades : outre Sébastien Castro, Nicole Calfan, Armelle, Anne-Sophie Germanaz, … Rendez-vous donc chez Bodley, Bodley and Crouch, le «temple» de la haute fourrure anglaise pour rire de bon cœur.
Jusqu’au 30 juillet, Théâtre de La Michodière, Paris (IIe)
La maîtresse de mon fils, Palais des Glaces
La maîtresse de mon fils d’Alexis Macquart. Attention, malgré ce que laisse entendre le titre et l’affiche de la pièce, celle-ci n’est pas destinée aux enfants. Lionel, 46 ans (François Vincentelli) est convoqué par Amélie, la maîtresse de son rejeton Dimitri (Camille Lavabre) qui, semble-t-il, a fait une grosse bêtise. À 8 ans, il serait «trop porté sur la chose». Le père le défend, Amélie cherche à comprendre. La situation s’envenime, le ton monte. Dirigés par le regard aiguisé de Nicolas Briançon – en 2019, François Vincentelli avait reçu le Molière du meilleur comédien pour son Canard à l’orange -, le duo d’acteurs est épatant de justesse. Et que dire du texte d’Alexis Macquart ? Plus profond qu’il n’y paraît, il est ciselé comme de la dentelle de Calais. Voici un auteur dont on entendra parler.
Jusqu’au 2 septembre, Palais des Glaces, Paris (Xe)
Le Fléau, Domaine national du Palais-Royal
Le Fléau, d’après Mesure pour mesure de William Shakespeare, adaptation, traduction et mise en espaces Léonard Matton, collaboration artistique et dramaturgie Camille Delpech. Un spectacle immersif qui se donnera au milieu des colonnes de Buren. «En pleine épidémie de peste, le Duc de Vienne annonce qu’il quitte la ville et qu’il en confie les rênes à son jeune et très vertueux ministre, Angelo. En réalité, le Duc demeure et se déguise en
Prêtre pour, incognito, observer ce qu’il advient lorsque la loi punit la moindre incartade….» Comme dans Game of Thrones ou Carnivale Row, dix-sept comédiens rejoueront le spectacle de la comédie humaine.
Du 10 au 27 août, Domaine national du Palais-Royal Place Colette, Paris (Ier)