Trois jours après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a pris la parole lors d’une conférence de presse, fixant la ligne directrice du gouvernement et des députés de la majorité présidentielle pour les semaines à venir. Des paroles, toujours des paroles…
La dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron fait suite à une victoire significative du Rassemblement national aux élections européennes, surpassant la liste de la Macronie de plus de 15 %. Ce résultat inattendu a déclenché une série de manœuvres politiques complexes : la gauche se dirige vers une alliance des quatre principaux partis (PS, EELV, le PCF et LFI), tandis qu’à droite, Éric Ciotti, chef des Républicains, a provoqué une controverse en annonçant un accord avec le Rassemblement national.
« Face à une majorité relative devenue intenable, la dissolution de l’Assemblée permet une clarification nécessaire, » a expliqué Emmanuel Macron. Il a souligné l’importance de surmonter le blocage parlementaire et a critiqué La France insoumise pour avoir créé un « désordre constant et inquiétant ».
Le président a également dénoncé l’alliance entre le Rassemblement national et Éric Ciotti, accusant ce dernier de tourner le dos à l’héritage gaulliste et décrivant cette coalition comme une trahison des valeurs républicaines.
Non à l’esprit de défaite.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 12, 2024
Je suis confiant dans la France et son avenir. Respect, calme et dignité, au service du pays.
Emmanuel Macron a exprimé son intention de convaincre les électeurs de se détourner de l’extrême droite. « Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l’extrême droite en 2027, » a-t-il affirmé, appelant à un « sursaut républicain » pour répondre aux préoccupations des citoyens.
Il a également évoqué un rassemblement des forces politiques modérées, avant ou après les élections législatives anticipées, pour former un « projet commun sincère et utile au pays ». Il a chargé les partis de la majorité de commencer des discussions en ce sens.
Emmanuel Macron a présenté un programme pour mobiliser les électeurs, promettant une « autorité républicaine à tous les étages » et un renforcement de l’axe régalien. Il a proposé la suppression d’un échelon territorial et la révision des grandes régions, ainsi que l’indexation des retraites sur l’inflation. De plus, il a suggéré des mesures pour limiter l’accès des enfants et des adolescents aux téléphones et aux réseaux sociaux.
🔴 Sondage exclusif : 57% des Français souhaitent qu’Emmanuel Macron démissionne en cas de défaite de la majorité présidentielle aux élections législatives https://t.co/xPkuEBVsCc
— CNEWS (@CNEWS) June 12, 2024
Critiqué pour la réforme de l’assurance chômage, le chef de l’Etat l’a défendue comme « indispensable » tout en se disant ouvert à en discuter les modalités après les élections.
Le président de la République a qualifié l’alliance de la gauche en cours de constitution de « Front populaire » comme étant « indécente » et une trahison de l’héritage historique de Léon Blum. Il a vivement critiqué cette coalition pour son opportunisme politique. Peut-être devrait-il enlever la poutre de son propre œil, et de voir ensuite clairement comment enlever la paille de l’œil de ses adversaires. Les prochaines semaines s’annoncent « cuisante » pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron.