La visite présidentielle de Xi Jinping en France est un événement qui ne passe pas inaperçu, évidemment. Avec une diaspora chinoise importante sur le sol français, principalement concentrée en Île-de-France, les enjeux économiques et politiques se mêlent subtilement.
Cette visite sino-française, qui inclut des discussions avec le président Emmanuel Macron et, plus vulgairement avec Ursula Von der Leyen, prend une tournure particulière alors que le président chinois se rend dans les Hautes-Pyrénées, plus précisément à La Mongie, célèbre station de ski.
La présence chinoise en France ne se limite pas aux frontières géographiques. Avec environ 250 000 ressortissants chinois résidant sur le territoire français, une grande partie d’entre eux étant établis dans la région parisienne, une véritable communauté économique s’est développée. Cependant, derrière cette intégration économique apparente se cachent des pratiques parfois douteuses et des intérêts politiques clairement définis.
Le rachat massif de commerces, en particulier dans des secteurs clés tels que les bars-tabac et les PMU, soulève des questions quant aux motivations sous-jacentes. En effet, 60% de ces établissements sont actuellement détenus par des membres de la communauté chinoise. Pour certains observateurs, cela ne relève pas uniquement d’une stratégie économique, mais également d’un moyen de contrôle politique.
Selon l’ancien sénateur André Gattolin, spécialiste de la Chine, ces commerces sont des lieux de collecte de renseignements stratégiques. Les responsables de ces établissements sont souvent invités à se rendre en Chine pour des périodes prolongées, où ils sont chargés de rapporter des informations sur la situation locale, à la fois humaine et sociale. Cette surveillance discrète soulève des préoccupations quant à la protection des données et à la souveraineté nationale.
De plus, cette stratégie de rachat ciblée s’étend également à des secteurs moins visibles, tels que les salons de massages, souvent associés à des activités de prostitution clandestine. Selon André Gattolin, ces établissements sont souvent liés à des réseaux criminels opérant depuis le nord de la Chine, ce qui soulève des préoccupations majeures en matière de traite d’êtres humains et d’exploitation.
Au-delà de la collecte de renseignements, le rachat de ces commerces peut également servir de moyen de blanchiment d’argent pour les réseaux mafieux, avec des ramifications directes jusqu’au gouvernement chinois. Une surveillance étroite et une réglementation rigoureuse doit préserver la souveraineté nationale et garantir la sécurité des citoyens.