À quelques jours de la rentrée scolaire, la pénurie se confirme : il n’y aura pas assez de professeurs pour la rentrée 2023-2024. Sur 8.174 postes ouverts, 1.250 n’ont pas été pourvus.
Une pénurie de professeurs. Il n’y aura pas assez d’enseignants pour assurer l’imminente rentrée scolaire de l’année 2023-2024.
Sur les 8.174 postes ouverts, 1.250 n’ont pas été pourvus. Ces vingt dernières années, une baisse de 60% des inscriptions de candidats au concours a été constatée. Et pour cause, la profession n’attire plus. Pour Maxime Reppert, vice-président du Syndicat national des écoles, collèges et lycées, les motifs de cette «forme de crise au niveau de recrutement» sont tout trouvés.
«Lorsque l’on parle du manque d’attractivité, on parle de la question de la rémunération. Il y a naturellement aussi la condition de travail des enseignants, à qui l’on demande de plus en plus de choses», s’est-il indigné.
Faire appel à des candidats non-reçus au concours ?
Pour cette nouvelle année scolaire, 84,5% des postes de professeurs ont été pourvus en 2023 contre 75,7% en 2022. Pour autant, cette amélioration ne change rien à la pénurie actuelle de professeurs.
Face à ce manque, le ministère de l’Éducation nationale a déclaré qu’elle ferait appel aux candidats inscrits sur la liste complémentaire. Il s’agit de candidats non-reçus aux concours d’entrée, mais ayant tout de même été bien positionnés dans le classement.
«Malheureusement, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de faire cela dans le court terme. Il ne faut pas croire que quelques heures de formation suffisent à faire des adultes des enseignants aguerris», a déploré le vice-président de l’association de défense des groupes scolaires.