Une prise de contact a eu lieu, mercredi 26 avril, entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue chinois, Xi Jinping. Les deux dirigeants ont eu un « long et significatif » entretien de « presque une heure », une première depuis le début de l’invasion russe.

Ils ne s’étaient pas parlé depuis le 24 février 2022. Pour la première fois depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont entretenus par téléphone, mercredi 26 avril. « J’ai eu un long et significatif entretien téléphonique avec le président chinois », a annoncé sur Twitter le chef d’État ukrainien, information confirmée par la présidence ukrainienne ainsi que par la télévision d’État chinoise CCTV.
Au cours de cet échange, Xi Jinping lui a affirmé que « le dialogue et la négociation » sont la « seule issue » au conflit, rapporte CCTV. « Sur le sujet de la crise ukrainienne, la Chine a toujours été du côté de la paix et sa position fondamentale est de promouvoir un dialogue de paix », a assuré le leader chinois à son homologue ukrainien. Pékin enverra prochainement une délégation en Ukraine pour chercher un « règlement politique » de la guerre. Pour sa part, Volodymyr Zelensky a dit espérer « une poussée puissante du développement des relations bilatérales » entre Kiev et Pékin.
Premier échange connu depuis juillet 2021
Leur conversation a duré « presque une heure », a précisé Serguiï Nykyforov, porte-parole de Volodymyr Zelensky. Ce dernier souhaitait depuis des mois s’entretenir avec Xi Jinping dans l’espoir de rendre plus favorable à Kiev la position chinoise au regard de l’invasion russe. Moscou, justement, a accusé Kiev, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, de « saper les initiatives de paix » en refusant le dialogue.
Officiellement, la Chine se dit neutre, mais Xi Jinping n’a jamais condamné l’invasion russe et n’avait plus parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky depuis juillet 2021. À l’inverse, il s’est rendu il y a quelques jours à Moscou pour y réaffirmer avec Vladimir Poutine son partenariat aux allures de front anti-occidental. Lors de sa visite à Pékin, début avril, Emmanuel Macron avait incité le président chinois à « ramener la Russie à la raison » et l’avait pressé de ne pas livrer d’armes à destination de l’armée russe.