Amélie de Montchalin et le service Checknews du journal Libération en flagrant délit de mensonge ? Il semblerait que ce soit le cas après l’anecdotique mais significative affaire du débarquement de la ministre d’un vol à destination de Genève.
D’aucuns diront qu’il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau, d’autres que l’histoire remplit toutes les cases. Mensonge, passe-droit, journalistes aux ordres… Tout a effectivement été réuni autour de l’affaire du débarquement d’Amélie de Montchalin. Et cela commence lorsque la ministre de la Transformation et de la Fonction publique décide de passer les fêtes de Noël en Savoie. Pour se faire, conformément à l’idéologie écologiste du gouvernement, la ministre opte… pour l’avion ! Un avion qui – si tant est qu’il soit singulièrement polluant – conduira Mme de Montchalin en Suisse pour se rendre ensuite sur son lieu de vacances en France.
A l’embarquement, le chef de cabine informe la ministre que la règle en Suisse est de détenir un test de dépistage négatif au covid-19. Surprise, Amélie de Montchalin n’en possède pas. Le chef de cabine, persuadé qu’il a devant lui l’élite de la nation, décide de lui en faire grâce et de la faire embarquer. Mais le commandant de bord est visiblement plus juste et demande à la ministre de débarquer de l’appareil à l’instar d’autres passagers dans la même situation. L’information n’est divulguée que quelques jours plus tard par un ancien pilote de ligne, Jacques Clostermann, qui a visiblement ses entrées.
L’affaire aurait pu en rester là si les fidèles laquais de la macronie, une brochette de journalistes peu scrupuleux travaillant au service fact checking du quotidien français, n’entrent en scène. Outrés par une telle mise en accusation, lesdits vérificateurs du dimanche ont l’ingénieuse idée de demander la version officielle auprès du cabinet de Mme de Montchalin, dont les communicants pirouette, girouette ou cacahuète (c’est selon, hein) démentent sagement l’information. Pour eux, l’histoire est inventée de toute pièce. La ministre n’a jamais été débarquée. Du côté de la compagnie Air France, on affirme que c’est impossible puisque les contrôles se font en amont de l’embarquement.
CheckNews se fend donc d’un papier et crie à la désinformation de l’extrême droite. En effet, les premières informations sur les réseaux sociaux laissait entendre que la ministre n’était même pas vaccinée. Soit. Mais l’absence de test négatif a volontairement interrompu son voyage. Résultat ? La ministre a bel et bien été débarquée de l’avion avant le décollage, et contrairement à ses habitudes, elle a dû se plier aux règles imposées aux électeurs Français qui peinent depuis de longs mois déjà.
Sa tentative d’y échapper laisse d’ailleurs penser que les élites se considèrent souvent au-dessus des mesures prétendument sanitaires, qu’elles décident et légifèrent pourtant elles-mêmes. D’ailleurs c’est ce qu’avait déjà montré les grandes embrassades de Jean Castex quelques jours avant l’annonce de son covid-19, ou le rendez-vous organisé par Marlène Schiappa avec quelques influenceuses aussi futiles qu’invisibles. Cette affaire révèle aussi la façon inquiétante de travailler des vérificateurs d’informations souvent partenaires des GAFAM pour décider de ce qui doit être censuré ou pas. Un travail qui consiste visiblement à vérifier quels sont les éléments de langage du pouvoir pour ensuite les rapporter.