Le gouvernement a présenté jeudi, en Conseil des ministres, une série de mesures pour le pouvoir d’achat, avec pour objectif de réduire les effets de l’inflation sur les Français. Le projet de loi sera ensuite débattu à l’Assemblée.
Le gouvernement a présenté en Conseil des ministres un paquet de mesures pour le pouvoir d’achat d’environ 25 milliards d’euros, censé atténuer les effets de l’inflation sur les ménages. Ce projet de loi, annoncé depuis des semaines, a été ralenti par la tenue des élections législatives puis par le remaniement. Il sera débattu à l’Assemblée nationale à partir du 18 juillet et fait figure de premier test d’ampleur pour l’exécutif et sa majorité relative. Que contient-il exactement ? Quotidien Libre livre ses sept principales mesures.
Un chèque alimentaire pour neuf millions de familles – « Une aide alimentaire d’urgence » de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant sera soumise au vote des parlementaires dans le cadre du projet de loi. Elle concernerait 9 millions de familles et pourrait être versée en septembre, a précisé l’ancienne porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire le 29 juin. “On travaille en complément sur un chèque alimentaire plus qualitatif pour accéder à des produits bio, frais et locaux » a-t-elle précisé, en déplacement à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes.
En revanche, il n’y aura pas de ristourne alimentaire jusqu’à 50%, comme l’avait proposé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, invité sur France Inter lundi 4 juillet. La proposition a donc été écartée mardi 5 juillet, lors de la réunion de travail autour d’Emmanuel Macron relative au pouvoir d’achat, à l’énergie et aux finances publiques.
La remise de 18 centimes sur le carburant prolongée – cette mesure avait été instaurée le 1er avril dernier pour lutter contre l’explosion du prix à la pompe. Le gouvernement a inscrit dans le projet de loi présenté ce matin le fait de la prolonger au-delà du 31 juillet, dans un premier temps jusqu’au 31 août. Toutefois, Bruno Le Maire a d’ores et déjà indiqué aux oppositions qu’il envisageait de la maintenir jusqu’à la fin de l’année 2022, proposant une discussion sur cette question, « à l’Assemblée nationale ».
Le ministre a également avancé ce lundi 4 juillet sur France Inter l’idée d’une nouvelle “indemnité carburant travailleurs” pour ceux qui sont obligés d’utiliser leur voiture pour aller travailler. Elle serait calculée « en fonction du niveau de revenus » et concernerait « plusieurs millions de personnes ». Cette mesure va au-delà de l’indemnité “gros rouleurs” d’abord évoquée par le gouvernement. Elle pourrait se substituer à la remise à la pompe, ou bien la compléter, précise Bercy.
Sur cette question hautement sensible des transports, les oppositions poussent pour aller plus loin. Les Républicains souhaitent notamment baisser les taxes sur le carburant, pour revenir à un tarif inférieur à 1,50€ par litre.