Des jus sans prétention produits par des passionnés, en France ou ailleurs. Voici les coups de cœur de la rédaction.
C’est devenu le sport préféré du chasseur de bon pif : traquer la rareté, débusquer la quille méconnue, chez le « caviste qui a toujours de bon plans » ou sur un site d’e-commerce… peu importe. Et puis le présenter à ses copains, comme un trophée, le déguster en petit groupe d’amateurs éclairés, tous des chasseurs de pépites, en parler, partager, siroter, commenter de nouveau, recommencer. Contrairement à ses aînés, l’amateur de vins, le vrai, n’est pas abonné à un seul terroir ou à un seul style. C’est un aventurier du goût. Il est prêt à déguster des rouges, des blancs, en version tranquille Bio, conventionnelle ou biodynamique, qu’ils viennent de la Vallée du rhône ou de Touraine, du Vendômois ou de Bergerac, du cercle polaire ou de la lune. Toutes les typicités l’interpellent, celle d’un rouge du Pic Saint-Loup comme celle d’un blanc du Perigord. L’éclectisme des envies – stimulée par une offre toujours plus large – caractérise notre sélection :
Domaine Vidal-Fleury, Côtes du Rhône, Millésime 2020 (blanc) – Maison de négoce établie à Ampuis depuis 1781, Vidal-Fleury est connue pour ses Côte-Rôtie, ses Cornas, ses Condrieu… Bref, ses vins du Rhône septentrional. Mais le domaine élabore aussi des Côtes-du-Rhône dont les jus proviennent plutôt du Sud de la Vallée. Des entrées de gamme, certes, si l’on se réfère au prix et au prestige des appellations. Mais dans la philosophie de l’entreprise, tout ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait, et en voici la preuve. Si ce jeune Méridional séduit d’emblée par son fruité frais, il est plus complexe qu’il y paraît, la bouche s’ouvrant rapidement sur des notes de coing et d’ananas, de miel; un bel amer en finale relance le tout, ce qui fait de cette cuvée un vrai vin de conversation, long et complet. Et sans aucune lourdeur, ce qui arrive parfois avec le Viognier. Il fait chanter une Rillettes de truite à l’apéritif. A servir à 11° C. Domaine Vidal-Fleury, Côtes du Rhône, Millésime 2020 (Blanc). Prix : 7,45 €. t/ 04 74 56 10 18 – contact@vidal-fleury.com
![[Vins rouges] Des étiquettes qui causent bien](https://www.quotidien-libre.fr/wp-content/uploads/2021/05/Vins1.png)
Les Coutis, Coteaux du Vendômois, Millésime 2019, (blanc) – Coteaux et plateaux exposés au sud-est et dominant la Ville de Vendôme, non loin du Loir, Les Coutis sont un terroir remarquable de l’Appellation. Merveille des merveilles, le Chenin Blanc affectionne particulièrement les pentes de ce coteau dominant Vendôme. Le cépage Chenin Blanc, révèle tout son caractère sur ce terroir de première côte. Ils s’est développé dans le Vendômois depuis des siècles et il constitue de nos jours l’identité des vins blancs de l’Appellation d’Origine Contrôlée Coteaux du Vendômois. Sa robe or gris, pâle présente un nez vif et frais, floral, fruité agrumes, aneth, épices poivre gris, amande fraîche. La bouche est croquante, mûre et fraîche, fruitée pomme-citron jusque dans la longue persistance. Gros coup de cœur pour cette cuvée qui fait croasser une friture de Cuisses de grenouille. A servir à 10° C. Les Coutis, Chenin, Coteaux du Vendômois, Millésime 2019, (blanc). Prix : 8,50 €. Cave Coopérative du Vendômois t/ 02 54 72 90 69 ou 06 80 72 83 96 – caveduvendomois@wanadoo.fr
Château de la Jaubertie, « Cuvée Cépages oubliés », I.G.P Perigord, Millésime 2018 (blanc) – Couvrant 50 hectares situés au bord de l’appellation Monbazillac, ce vignoble propose des cépages similaires à ceux que l’on trouve dans le bordelais tout en affirmant des particularités liées à son environnement. Le climat y est mi continental – mi océanique avec des étés secs favorables à l’agriculture biologique. Une aubaine. Composé de 60% Chenin Blanc et 40% L’Ondenc, cette cuvée coup de coeur présente une robe jaune intense et dévoile au nez des arômes de fruits secs-raisin, de noix, d’épices douces clou de girofle-cardamome. La bouche est ample et croquante, orientée fruits à chair blanche poire-pomme, minérale, assez longue, saline en finale. Il s’accommode de quelques tranches de Comté à l’apéritif ou d’un tendre Poulet à la citronnelle à table. A servir à 10° C. Château de la Jaubertie, « Cépages oubliés », I.G.P Perigord (Blanc). Prix : 8,90 €. Plus de renseignement ici
Château de la Jaubertie, «Cuvée Tradition », Bergerac, Millésime 2016 (rouge) – La Jaubertie, c’est en premier lieu le nom de la petite rivière qui parcourt le domaine. C’est ensuite le nom d’un château qui a appartenu à Henri IV. Depuis 1973, il est propriété de la famille Ryman. Il est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques en 2005. Le vignoble couvre 26 hectares de blanc et 24 de rouge, avec les cépages suivants : sauvignon, sémillon, muscadelle, merlot, malbec, cabernet franc et sauvignon. Depuis 2006, le domaine est certifié agriculture biologique et biodynamique, ce qui demande une grande attention aux détails. Pas moins de 4 cépages sont assemblés : deux tiers de merlot et un tiers que se partagent le cabernet sauvignon, le cabernet franc et le malbec. Derrière sa robe grenat, ce vin offre beaucoup de matière, des tanins souples et un bel équilibre en bouche. Château de la Jaubertie, « Bergerac », (Rouge). Prix : 7,50 €. Plus de renseignement ici
Isabelle et Xavier Frissant, « L’Orée des Frênes », AOP Touraine Amboise, Millésime 2018 (rouge) – Isabelle et Xavier Frissant produisent un ensemble de cuvées avec principalement l’un des deux cépages identitaires d’Amboise, c’est-à-dire le Côt (8 ha). L’Orée des frênes se compose dudit cépage et son terroir d’une parcelle de 4 ha bénéficie d’un climat lié à sa position dominant la Loire et entourée de bois sur 3 points cardinaux. A l’œil, la robe de cette cuvée coup de cœur est rubis pourpre. Le nez est frais, fruité framboise-cerise avec des touches d’épices douces, de réglisse, de cachou-poivre noir-muscade et une touche cigare. La bouche est ronde et ample, harmonieuse entre le fruit et des tanins présents mais fondus, poivrée, fève de cacao jusque dans la longue persistance. Il accompagne un Pâté berrichon ou des Rillons de Tours à l’apéritif. A servir à 15°C. Isabelle et Xavier Frissant, « L’Orée des Frênes », AOP Touraine Amboise, Millésime 2018 (Rouge). Prix : 9,50 €. Plus de renseignement ici
Domaine Brusset, « Nouveau Cairanne », Millésime 2020 (rouge) – Situé en plein cœur de la région des Côtes du Rhône, le Domaine s’étend sur plusieurs vignobles représentant environ 87 hectares. Depuis 1947 les 3 générations de la famille Brusset, André Brusset le fondateur, son fils Daniel, son petit fils Laurent, travaillent à étendre le vignoble et à retirer de leur vinification la quintessence des beaux terroirs qu’ils cultivent. Trois vignerons, trois expériences qui font du domaine Brusset : une rareté où la complémentarité des trois générations donne le meilleur résultat. Cuvée « sans sulfites ajoutés », ce Nouveau Cairanne présente une robe pourpre profond, chatoyante. Le nez est mûr, floral, fruité sur le raisin, fruits noirs et fraise, finement épicé et réglisse. La bouche ample et concentrée est harmonieuse avec des tanins soyeux et un fruité pur, poivrée en finale. Chambarand, Saint-Félicien, Tomme du Beaujolais… autant de fromages pour causer jusqu’au bout de la nuit. A servir entre 14 et 16° C. Domaine Brusset, « Nouveau Cairanne », Millésime 2020 (rouge). Prix : 12 €. Plus de renseignement ici
Domaine de l’Hortus, « Grande cuvée », AOC Pic Saint Loup, Millésime 2017 (rouge) – Ce vin rouge provient uniquement des vignes du domaine de l’Hortus, implantées en milieu de côtes sur les sols les plus profonds du domaine. Il constitue la grande cuvée du domaine et se conserve d’ailleurs au moins 15 ans. Les cépages syrah, mourvèdre et grenache, qui le compose, bénéficient d’un climat méditerranéen humide et frais. De surcroît, le mourvèdre profite d’une exposition sud-est et la syrah d’une exposition nord-est. Très belle robe d’un rouge profond offre des reflets grenats. Le nez est intense et complexe présentant ainsi des notes de fruits secs, réglisse, violette, vanille, poire, fruits rouges et une touche mentholée. L’attaque en bouche est pleine de richesse, dotée de tanins soyeux, avec du volume et de la rondeur. La finale est toute en complexité et en élégance. A Pâques, il accompagne un Carré d’agneau au miel et romarin. A servir entre 16 et 17°C. Domaine de l’Hortus, « Grande cuvée », AOC Pic Saint Loup, Millésime 2017 (rouge). Prix : 23,90 €. Plus de renseignement ici
