Alors que les consommateurs craignent un mois de « mars rouge », avec de nouvelles hausses en magasins, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire promet des « solutions » – sans vraiment détailler lesquelles.

Bientôt « des mesures » pour « contenir l’inflation » alimentaire, alors que s’achèvent les négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs, dans un contexte de forte hausse de prix. Les « solutions sur les produits alimentaires, nous y travaillons depuis plusieurs jours », a déclaré Bruno Le Maire, lors de la session de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
Il recevra à nouveau les distributeurs « dans les prochains jours », avec sa collègue Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce.
« Je présenterai dans les prochains jours des mesures qui, elles, seront efficaces et crédibles et qui permettront une nouvelle fois à la France (…) de contenir l’inflation pour nos compatriotes », assure le ministre. Ces mesures seront prises « avec le soutien des distributeurs qui doivent faire – comme le président de la République l’a rappelé – un effort sur leurs marges pour continuer à baisser les prix alimentaires ». Le ministère de l’Économie ne précise pas vraiment la teneur de ces mesures, soulignant simplement qu’il y travaille « avec les distributeurs et les producteurs ». De la part d’un ministre, ce n’est pas très sérieux.
Le panier anti-inflation ne convainc pas
Les négociations commerciales, entre les grandes surfaces et leurs fournisseurs de l’agro-industrie, s’achèvent ce mercredi. Les discussions, houleuses, présagent de nouvelles hausses de prix, alors que l’inflation a rebondi à 6,2% sur un an en février, dont 14,5% pour les seuls produits alimentaires.
Lors de sa visite au Salon de l’agriculture samedi, Emmanuel Macron a appelé les groupes de grande distribution à faire « un effort sur leurs marges » pour lutter contre l’envolée des prix alimentaires. Face à la hausse des prix dans les rayons des supermarchés, le gouvernement planche depuis la mi-janvier sur un panier anti-inflation d’une cinquantaine de catégories de produits « au meilleur rapport qualité-prix ». Mais le projet rencontre critiques et scepticisme. Personne n’y croit.