L’organisation de la vaccination en France a des airs stupides de stocks stratégiques de masques. La macronie serine les Français – à qui veut bien l’entendre – que la seule sortie de crise possible passera par la vaccination. Seul hic, le processus patine.
En France, nous avons vacciné en une semaine le même nombre que les Allemands vaccinent en 30 minutes… Ce constat a le mérite de poser la question : De quelle crédibilité fait preuve un gouvernement déjà en stress respiratoire et qui se relaie depuis des mois pour vanter les mérites d’une providentielle vaccination ? Un début frileux, donc, qui s’explique par une préparation en mode « Youpi matin » et qui a déjà fait preuve de ses failles, mais pas seulement. La vaccination à ARN messager étant pour la première fois utilisée à grande échelle en France fait craindre des effets secondaires qui pourraient calmer les ardeurs de Macron et sa bande.
C’était d’ailleurs l’impression que laisser filtrer il y a quelques semaines le « Mister Vaccin », Alain Fischer. Dès sa première prise de parole truffée d’incohérences, l’homme que le professeur Didier Raoult considère comme l’un des plus grands spécialistes de l’ARN a peut-être été entendu. En effet, l’utilité relative et les effets secondaires négatifs probables d’une vaccination à outrance mettent en garde les Français, notamment ceux qui ne se bousculent au portillon de la piquouse. Notre pays semble le plus réfractaire à la vaccination et l’inédite défiance à l’égard du gouvernement Castex ne risque pas de changer la donne. Après avoir été à l’origine de nombreux mensonges dans un passé pas si lointain, la bande à Macron a le don certain de servir de repoussoir pour beaucoup d’entre nous. Face à ces craintes compréhensibles on se demanderait même si le gouvernement ne freinait pas sciemment la manœuvre tout en voulant conserver des apparences à grand renfort de communication à chaque injection. Une attitude qui pourrait d’ailleurs être de mise jusqu’à l’arrivée d’un vaccin conventionnel, avec du virus désactivé, comme la majorité des vaccins commercialisés depuis. C’est le cas du produit britannique AstraZeneca que nos cousins « rosbeefs » ont administré lundi, mais qui ne bénéficie pas à ce jour d’autorisation de l’agence européenne du médicament. Si la Grande-Bretagne a fait figure d’exemple dans le processus de vaccination, fraîchement extirpée de l’Union européenne, l’Île a lancé sa vaccination… avant la communauté. La charrue a-t-elle été mise un peu trop tôt avant les bœufs ? Les premiers patients devraient attendre plus que le délai réglementaire pour se voir administrer une seconde dose. Un délai qui ne serait finalement pas si important. D’ailleurs on pourrait également inoculé un vaccin différent la deuxième fois. Là encore, nous ne sommes pas à l’abri, ni aveuglé par l’organisation minable dont fait preuve l’actuel gouvernement.
En France face au sous-régime de la médiocrité, des médecins montent au creneau, ulcérés que nous ne vaccinions pas plus et fissa. Certains considèrent à demi-mots qu’il faudrait en finir avec la question du consentement et instaurer une vaccination obligatoire ! Si l’attitude est liberticide, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a même informé les médecins qu’ils étaient déchargés de leur responsabilité pénale au nom de l’urgence dans le cas d’effets secondaires indésirables liées à la vaccination. Pour démêler ce nœud de vipères et à défaut d’avoir sorti un énième numéro vert, bleu ou jaune, le gouvernement dégaine la carte du collectif citoyen. Désormais trente-cinq français tirés au sort vont être gentiment invités à plancher sur le sujet et interroger les décideurs publics afin de fournir un rapport qui sera délivré l’été prochain; un compte-rendu sans doute aussi bien respecté que la sombre blague de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Au milieu de ce délire vaccinal, le directeur de Santé Publique France, Jérôme Salomon, cherche quant à lui à garder le cap en annonçant à coup de marteaux aux Français que l’épidémie va repartir de plus belle. Depuis quelques jours déjà, pas moins de six millions de Français vivent dans des territoires placés sous le régime autoritaire du couvre-feu à 18h, alors qu’une cinquantaine de personnes ayant eu l’outrecuidance d’aller skier au mois de décembre ont été placés à l’isolement. 2021 s’annonce-t-elle comme la grande année surprise de toutes les âneries gouvernementales ? Assurément…