Les leaders des huit principaux syndicats, arrivés à Matignon mercredi à 10 heures, sont repartis après une heure de réunion avec la Première ministre.

C’est « un échec. » L’intersyndicale a dénoncé mercredi matin la « décision grave » d’Élisabeth Borne de ne pas suspendre la réforme des retraites. Arrivés vers 10 heures à Matignon, les huit leaders syndicaux ont décidé de quitter « cette réunion inutile » – selon les propos de Sophie Binet (CGT) – après une heure de discussions.
« On ne pourra pas passer à autre chose tant que la réforme ne sera pas retirée », a insisté Sophie Binet. Laurent Berger (CFDT) a appelé les travailleurs et tous les Français à se mobiliser un maximum dans la rue, lors de la journée de mobilisation de ce jeudi 6 avril.
« Nous avons redit à la Première ministre qu’il ne saurait y avoir d’autre issue démocratique que le retrait du texte. La Première ministre a répondu qu’elle souhaitait maintenir son texte, une décision grave », a déclaré Cyril Chabanier (CFTC) au nom de l’intersyndicale sur le perron de Matignon.
« C’est forcément un échec quand la Première ministre ne fait aucune ouverture sur cette discussion. Donc, oui, c’est forcément un échec », a-t-il ajouté. Les syndicats refusent de « tourner la page et d’ouvrir, comme le souhaite le gouvernement, d’autres séquences de concertations ».
« Nous en appelons à la sagesse du Conseil constitutionnel qui doit entendre la juste colère des travailleuses et des travailleurs », a encore dit le responsable syndical, alors que les Sages doivent se prononcer sur la réforme le 14 avril prochain. Il a également invité « à se joindre massivement » à la onzième journée de mobilisation prévue jeudi.
« Nous ne passerons pas outre que des millions de salariés se mobilisent », a souligné à ses côtés le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, estimant qu’« on est en train de vivre une grave crise démocratique ».
La Première ministre nous a adressé une fin de non-recevoir et choisi de nous renvoyer dans la rue
a lancé Sophie Binet.