La direction générale de la santé confirme une information selon laquelle un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en Bretagne. Sans danger supplémentaire il est cependant difficilement détectable.
Depuis le début de l’épidémie de covid, il y a un peu plus d’un an, le virus a déjà connu de nombreuses mutations. Le variant britannique est aujourd’hui le plus répandu dans certaines régions. Ce mardi 16 mars, la direction générale de la santé confirme ce que l’agence régionale de santé avait déjà révélé il y a quelques jours, un variant « breton » du Covid-19 a été détecté à l’hôpital de Lannion dans les Côtes-d’Armor. Un foyer épidémique a été détecté dans l’établissement hospitalier à la fin du mois de février. Le 13 mars, 79 cas ont été identifiés et huit de ces cas étaient porteurs du variant « breton » identifié grâce à un séquençage. D’après la direction générale de la santé, « les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrues par rapport au virus historique. » En revanche, et cela pourrait devenir un problème, les patients qui ont été diagnostiqués présentent des symptômes de contamination au Covid mais les tests réalisés sur eux n’ont pas permis de détecter le virus. Les tests PCR se sont révélés négatifs.
Un système de surveillance mis en place
Selon les autorités il est donc important de placer ce variant « sous surveillance » de l’Organisation mondiale de la santé, comme les variants britannique, brésilien ou sud-africain. « Des investigations approfondies sont en cours, afin de mieux connaître ce variant et son impact. Des expérimentations vont également avoir lieu afin de déterminer comment ce variant réagit à la vaccination et aux anticorps développés lors de précédentes infections, » explique la Direction générale de la santé. Dans le même temps, au niveau local, un système de surveillance est mis en place dans une zone géographique concernant Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc et Morlaix, en lien avec les laboratoires d’analyses. La direction générale de la santé a également prévenu l’ensemble des établissements de santé et des professionnels de santé afin de les sensibiliser à la surveillance de ce variant.
Autre mesure prise, par précaution, l’accentuation des « mesures permettant de freiner la transmission du virus », via plusieurs moyens, « en rappelant l’importance des gestes barrières ou en limitant les rassemblements. » Mais aussi en « accélérant la vaccination ». Mais sans vaccin Astra Zeneca, suspendu jusqu’à ce mardi en France en attendant l’avis de l’Agence européenne du médicament.