C’est devenu une habitude de l’opacité macronienne. Mercredi matin un nouveau Conseil de défense s’est réuni pour discuter et annoncer les prochaines mesures liberticides et vexatoires à faire peser sur les Français. [Décryptage]
Un conseil de défense pour rien ? C’est en somme ce qu’il faut lire entre les lignes des gros titres de la presse quotidienne. En effet, alors qu’un nouveau Conseil de défense était réuni mercredi matin pour débattre des nouvelles mesures restrictives à prendre dans le cadre de l’épidémie de covid-19, les annonces attendront ce jeudi après un énième rendez-vous infantilisant voire soporifique au sujet du « méchant » virus. Un laps de temps que Macron entend mettre à profit pour réfléchir à quelle nouvelle sauce avariée les Français devraient être mangés. Plusieurs pistes sont envisageables. Si de nombreuses voix affirment qu’un troisième confinement total du territoire n’est pas privilégié, en tout cas pour le moment, il semble fort probable que le couvre-feu soit élargi. A ce jour vingt-cinq départements vivent sous un régime de couvre-feu dès 18h, tandis que la France ne doit se cloîtrer que deux heures plus tard.
Ainsi de nouveaux départements pourraient rejoindre le clan des vingt-cinq voire l’intégralité du pays. Une mesure impopulaire qui n’a pas le soutien de Bercy et pour cause, un couvre-feu à 18h impliquerait que les salariés soit rentrés chez eux à 19h et donc qu’ils terminent prématurément leur journée de travail. Une journée à l’issue de laquelle il ne sera plus possible de faire des courses puisque les magasins seront également fermés à 18h, soit deux heures plus tôt qu’à l’heure actuelle. C’est un problème car la fin de journée en semaine est précisément la plus active pour les commerces. Une telle décision devrait avoir de lourdes répercussions sur la santé de nombreuses entreprises. D’aucuns calmeront les esprits en expliquant que ce sera un moindre mal par rapport à un confinement généralisé. Entre la peste et le choléra, pas simple de choisir même s’il est vrai qu’en macronie les Français ont désormais appris à être obéissants et à se contenter de peu.
Pour autant, il ne serait pas exclu de varier les plaisirs et de coupler un couvre-feu à 18h en semaine et un bon confinement strict le weekend. Deux tendances au sein des hautes sphères du pouvoir se distinguent clairement. D’un côté les voix qui plaident pour limiter la casse économique déjà bien entamée, de l’autre ceux qui persistent dans les mesures coercitives qui mettent à genoux une majorité d’entreprises et de salariés sans – il faut le souligner en gras – faire une démonstration d’efficacité sur le plan sanitaire. Dans ce camp on retrouve le président du Conseil scientifique, le teint généreusement hâlé par Courchevel, Jean-François Delfraissy. Grosse poche sous les yeux néanmoins, l’homme se dit, je cite : « très préoccupé par le variant anglais » et incite au durcissement des mesures mais pas de fermeture des frontières, évidemment ! Il a d’ores et déjà annoncé que la sortie de crise pouvait être envisagée en septembre 2021. En réalité le professeur-star profite de chaque micro tendu pour servir sa soupe de « gloubi-boulga » et induire dans les esprits les pires scénarios catastrophes. Une méthode singulièrement efficace pour mettre la pression sur la bande à Macron et obtenir gain de cause. Néanmoins plus le temps passe, plus la présidentielle de 2022 se rapproche. Une échéance que l’apprenti-président de la République devrait commencer sérieusement à prendre en considération dans ses décisions, avant de chuter sur le tapis rouge de l’Elysée.