Une version sombre et poisseuse du super-héros, un film tendre et poignant sur fond de religion, une histoire d’amitié singulière… Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez notre sélection cinéma.
Belfast, drame de Kenneth Branagh (1h38) – À Belfast en 1969, une famille protestante loge dans un quartier à majorité catholique. Buddy, l’aînée de 9 ans, observe ce qui l’entoure avec un mélange de curiosité et d’innocence. Un père du nom de Steve McQueen, beau gosse mais peu présent à la maison, et une mère qui prend le quotidien à bras-le-corps, avec une énergie qui force le respect. Le jeune garçon a également un grand frère. La famille est confrontée à des manifestations, des incendies dans la rue proche de chez eux. Malgré les émeutes, le plaisir continue. Mélangé à ce chaos, de l’émotion, de la joie et des souvenirs. Dans un film tendre et poignant, Kenneth Branagh fait revivre les heurts entre catholiques et Protestants dans la ville de son enfance. L’imaginaire sera son refuge, sa cour de récréation. La vie prendra d’autres couleurs.
The Batman, film d’action de Matt Reeves (2h57) – Incarné à la perfection par Robert Pattinson, le nouveau Batman court après The Riddler (le Sphinx) en compagnie de Catwoman (Zoë Kravitz). Un méchant psychopathe, cherche à s’en prendre aux élites de la ville, il laisse derrière lui une montagne de crimes à Gotham City et des énigmes à déchiffrer pour connaître la prochaine victime. Les preuves s’accumulent et Batman s’apprête à démasquer le coupable. Matt Reeves propose une version sombre et poisseuse de Batman. Tout en conservant l’ADN de la créature inventée par Bob Kane et Bill Finger, le réalisateur arrive à garder les empreintes des anciennes versions du superhéros sans superpouvoirs . Un film noir vertigineux, opératique et viscéral.
Robuste, comédie dramatique de Constance Meyer (1 h 35) – Dans ce premier film ambitieux, un vieil acteur sur le déclin (Depardieu, plus vrai que nature) cohabite avec une agente de sécurité. Constance Meyer capte la solitude d’un comédien qui se détache lentement du monde. Aïssa, (Déborah Lukumuena, vue dans Divines et Les Invisibles) lui tend la main et les deux finissent par former un duo surprenant. Cette amitié singulière passe par une main posée sur l’épaule, et laisse espérer le retour furtif à une forme de joie…