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[Terrorisme] Quand Washington joue sur tous les tableaux en Syrie

La rédaction by La rédaction
22 septembre 2021
Reading Time: 3 mins read
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Washington se targue d’avoir frappé des jihadistes à Idlib. Or, par l’intermédiaire de la CIA, les États-Unis ont longtemps fait le jeu de la mouvance islamiste, rappelle le journaliste et essayiste Maxime Chaix.

Après avoir longtemps œuvré à la chute de Bachar el-Assad avec la politique du changement de régime (régime change), puis misé sur la carte kurde, voilà que les États-Unis semblent cibler les jihadistes dans le Nord-Ouest syrien. Le 20 septembre, un drone américain MQ-9 Reaper a détruit une voiture sur l’autoroute entre Idlib et Binnish. Le commandement central américain (Centcom) affirme avoir ainsi tué un haut responsable de Hurras ad-Din (HaD). Affilié à Al-Qaïda, ce groupe djihadiste s’opposerait sur certaines questions au groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham* (HTS), soutenu par les Américains.

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Des héritiers d’Al-Qaïda soutenus par Washington

Disposant d’une dizaine de bases et de points militaires actifs dans les zones occupées de Hassaké, Raqqa, Deir ez-Zor et Al-Tanf, l’Administration américaine peut ainsi facilement mener des raids aériens contre des cibles en Syrie.

Ce sont des frappes cosmétiques,

estime Maxime Chaix, journaliste spécialisé dans les domaines du renseignement et du terrorisme global.

Il n’y a pas de réelle stratégie américaine. On peut donc douter de l’efficacité de ces frappes, elles sont occasionnelles et font généralement les gros titres pour montrer que les Américains font du bon boulot dans la lutte contre le terrorisme. Mais c’est de la poudre aux yeux, c’est Hollywood. Il faut être sérieux un instant, Washington a des contacts avec les terroristes qu’il prétend combattre.

Et c’est notamment le cas avec Hayat Tahrir al-Cham, le principal groupe jihadiste dans la poche d’Idlib. Le mouvement islamiste contrôle près de 60% de la province du Nord-Ouest syrien. Il représente une véritable armée de plus de 30.000 hommes, dont 10.000 étrangers provenant de Jordanie, d’Arabie saoudite et d’Asie centrale avec une branche turkmène.

Issu d’Al-Nosra qui puise ses origines dans Al-Qaïda, HTS est donc le produit d’une sorte de rebranding opéré en 2017 pour se démarquer de l’image de sa « famille terroriste ». Barbe taillée, gel, costume occidental et propos modérés, leur leader jihadiste accordait cette année une interview à un journaliste américain. Il s’est voulu rassurant en expliquant sa rupture « définitive » avec Al-Qaïda. Pourtant, selon un rapport de l’Onu de 2019, Idlib est décrit comme étant « le plus grand dépotoir de combattants terroristes étrangers au monde ». Cela n’empêche pas Washington de considérer HTS comme un « atout » de sa stratégie en Syrie. « Ils sont la moins mauvaise option des différentes options sur Idlib, et Idlib est l’un des endroits les plus importants en Syrie, qui est l’un des endroits les plus importants en ce moment au Moyen-Orient », déclarait James Jeffrey, ex-envoyé spécial US auprès de la coalition internationale en Syrie.

Financés par une pluie de dollars

La stratégie américaine de soutien aux djihadistes ne daterait pas d’hier. « Par l’intermédiaire de la CIA, les États-Unis ont mis en place une vaste opération clandestine visant à déloger Bachar el-Assad en finançant des groupes jihadistes », avance Maxime Chaix. Notre interlocuteur fait ici référence à Timber Sycamore. Soutenu par les monarchies du Golfe et la Turquie, ce programme américain finance et arme les groupes anti-Assad. Le dispositif a vu le jour dès le printemps 2012. En misant sur l’opposition syrienne, Washington aurait participé donc activement à la militarisation du conflit et à la radicalisation de certains groupes armés. « Des missiles antichar TOW de fabrication américaine furent massivement livrées via la Turquie », précise le spécialiste. Plus de 8.000 tonnes d’armes ont transité par la frontière entre la Turquie et la Syrie à la fin de 2012 et en 2013. Cela expliquerait donc les difficultés éprouvées par le gouvernement de Damas pour sanctuariser certaines zones stratégiques avant l’intervention russe en 2015. Un secours sollicité par le gouvernement légal.

Poussant le vice encore plus loin et obnubilée par le départ d’Assad, l’Administration américaine a-t-elle alors pactisé avec le diable? C’est ce qu’insinue The Washington Post, les responsables américains ayant longtemps cautionné Al-Qaïda* de peur d’affaiblir l’opposition à Damas et de renforcer l’alliance russo-iranienne.

« Les Américains jouent sans cesse aux pompiers pyromanes. Ils allument une mèche en finançant une mouvance djihadiste incontrôlable qui pratique un islam rigoriste. Puis, pour avoir le beau rôle, ils ciblent les islamistes de manière sporadique pour montrer à la communauté internationale qu’ils sont à la pointe de la lutte contre le terrorisme. C’est un comportement identique à celui qu’ils ont adopté vis-à-vis des talibans : ils les ont financés dans les années 1980 pour lutter contre les Russes, puis ils les ont bombardés. C’est la même chose à Idlib », analyse Maxime Chaix.

Et ces opérations clandestines ont un coût. Selon un article du New York Times datant d’août 2017, la CIA aurait déboursé pas moins d’un milliard de dollars dans la formation et l’équipement des « rebelles » syrien. Pour sa part, dans son livre ultra-documenté, Maxime Chaix fait état d’un financement de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Le programme Timber Sycamore a officiellement pris fin en 2017 après la reprise des villes stratégiques par Damas.

Des sanctions pour étrangler l’économie syrienne

En dépit de cet échec militaire retentissant, Washington n’a tout de même pas dit son dernier mot en Syrie. « Après le militaire, il joue la carte des sanctions pour espérer avoir une retombée politique en Syrie », poursuit le journaliste. Depuis juin 2020 et l’entrée en vigueur d’une série de restrictions économiques, l’économie syrienne est littéralement exsangue. Désignées par le terme de loi César, ces sanctions américaines empêchent la Syrie de commercer avec l’extérieur. Tous les secteurs de la société en pâtissent. D’où paupérisation généralisée, pénurie de gaz, de carburant et d’électricité, inflation galopante, baisse des salaires…

Bruxelles n’est pas en reste. En mai dernier, les pays européens ont prolongé d’un an les sanctions à l’égard de Damas. Plusieurs hommes d’affaires et entreprises sont touchés par ces mesures. Elles comportent une interdiction d’importer du pétrole, des restrictions sur certains investissements, un gel des avoirs de la Banque centrale de Syrie détenus dans l’UE et des restrictions à l’exportation d’équipements et de techniques. Pourtant, Alena Douhan, rapporteur spécial des Nations unies sur les impacts négatifs des mesures coercitives unilatérales quant aux droits de l’homme, a alerté quant aux conséquences de la situation humanitaire dramatique sur le terrain. Maxime Chaix déplore surtout le risque sécuritaire.

Le risque, avec l’imposition des sanctions, c’est la radicalisation d’un pan de la société syrienne. La pauvreté est une aubaine pour les jihadistes. Ils recrutent plus facilement.

Malheureusement pour la Syrie, quand les États-Unis ont une idée en tête, ils n’en démordent pas. Aucun échec ne les dissuade.

Il y a une constance dans la politique américaine. Regardez Cuba! Les États-Unis n’ont pas réussi à renverser Castro, il y a toujours un blocus de l’île. En Iran, ils n’ont pas réussi à renverser les mollahs, ils ont imposé des sanctions depuis les années 1980. Ils ont également asphyxié l’Irak dans les années 1990 avant d’y intervenir militairement,

conclut l’essayiste.

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