Les syndicats de producteurs de la Drôme des Collines, du Val de Drôme et surtout celui du Tricastin se sont réunis pour la seconde fois ce mardi 26 et mercredi 27 février, sur le stand du Conseil départemental de la Drôme au SIA 2019 (Hall 4), pour promouvoir la truffe drômoise.

Truffes noires (tuber melanosporum) de « Truffles Garden » à Montségur-sur-Lauzon, en vente au marché de Richerenches I © QL / photo à usage médiatique, attribution requise
Pour vanter la truffe, rien de tel qu’une bonne dégustation ! A l’occasion de la 56e édition du Salon International de l’Agriculture 2019 (SIA), les représentants des trois syndicats producteurs de truffes (Drôme) se sont réunis sur le stand du Conseil départemental de la Drôme (Hall 4) pour promouvoir la tuber melanosporum, que les courtiers du Périgord revendique comme la plus belle de France ! Tartines au beurre de truffes, brouillades ou ravioles à la crème truffée… les visiteurs se sont régaler ce mercredi, faisant ainsi plus ample connaissance avec le fin produit. Si le sud-ouest ne fournit que 30% de la production, la région la plus représentative reste bien évidemment la zone Drôme Ardèche et Vaucluse avec l’Enclave des Papes. Entre 25 et 40 tonnes de truffes sont sorties de ce secteur l’an passé. Mais pour Eric Solier, Président du Syndicat de la truffe noire Tricastin-pays de Grignan-enclave des Papes, trésorier de la Fédération Auvergne Rhône Alpes des Trufficulteurs (FARAT), et Hervé Jardin, Président de Truffles Garden, secrétaire du même syndicat, promouvoir la truffe drômoise c’est surtout la distinguer des concurrents:
La persistance de la dénomination truffe de Périgord est une qualification générique. Normalement, la truffe française doit être appelée ‘truffe noire’ ou ‘tuber melanosporum’ (truffe d’hiver), son appellation commerciale. D’ailleurs en Europe, aujourd’hui, les truffes de cette même espèce (espagnoles, italiennes…) sont commercialisées sous ce même nom.
La Drôme, premier département Bio de France, est le premier bassin de production trufficole de l’hexagone. Un fait qui n’échappe pas à ses représentants:
Nous venons au SIA afin de faire découvrir la truffe sous toutes ses formes (visuelle, olfactive, gustative). Nous attendons le ministre de l’agriculture sur le stand de la Drôme ce mardi. Seront présents des élus du département et de la Région.
Truffes, il y a urgence…
Depuis quelques années, la culture autour du tuber melanosporum -la plus utilisée en gastronomie- est en pleine structuration. Il y a urgence: le précieux diamant noir est sensible au réchauffement climatique et pratiquement plus disponible à l’état sauvage. De 1 000 tonnes par an au début du XXe siècle, la récolte de truffes est tombée à quelque dizaines de tonnes/an sur un ensemble de plantations qui compte 4.000 ha dans la Drôme:
Dans une suite dynamique et engagée par la FFT, la FARAT, présidée par Didier Roche est en train de mettre en place un Plan Filière Truffes trisannuel. Ce plan a deux axes: l’expérimentation pour €22 150, mettant en place des sites expérimentaux sur 7 lieux, un par département et l’aide à la plantation pour 300K€ (120ha) sur 3 ans pour les agriculteurs et les cotisants solidaires MSA, argumente M . Solier.
Nous remercions vivement la Région pour son soutien, par son Président et son vice-président à l’agriculture ainsi que tous les conseillers régionaux qui ont fait avancer le dossier.
Si les premières plantations ont eu lieu en 1810, des recherches menées par l’Inra dans les années 1970 permettent désormais de développer les plantations de ce champignon réputé indépendant, plaçant la France dans le trio de tête des producteurs mondiaux. Les racines des arbres doivent avoir été préalablement mycorhizées avec un réseau micellaire par un pépiniériste. Les premières truffes apparaissent dans le réseau des racines au bout de sept à dix ans.
La récolte 2018/2019 va avoisiner les 10 tonnes dans la Drôme, contre 2 tonnes l’an passé. Le réchauffement climatique nous impacte surtout sur le manque d’eau…
En effet, la récolte 2016 avait été catastrophique dans le sud-est de la France, où il n’avait pas plu plusieurs mois durant. L’enjeu actuel de la filière est de lancer et d’expérimenter un programme autour de la gestion de l’eau, pour définir des itinéraires techniques performants. Le besoin d’eau pour la truffe est actuellement estimé entre 800 et 1 000 mètres cube à l’hectare. De quoi rassurer les amateurs de truffes drômoises, dont la production ne reste qu’un complément de revenus…
« Diamant noir », la Truffe dans tous ses états, (Découverte et dégustations), mercredi 27 février de 9h à 19h au Salon International de l’Agriculture – Conseil départemental de la Drôme (Allée B, Stand 9), 1 Place de la Porte de Versailles, Paris (XVe) – Syndicat de la Truffe Noire, Tricastin – Pays de Grignan – Enclave des Papes, chez Maison de la Truffe et du Tricastin, rue de la République – 26130 Saint Paul Trois Châteaux – Plus de renseignements ici – ‘Truffles Garden’, Hervé Jardin – 191 av de Chamaret – 26130 Montségur/Lauzon – hv.jardin@free.fr – t/ 06 78 05 99 29
One Comment
Tante Marie 18 allée des Rolliers
Attention il y a eu des Truffières expérimentale faite chez de privé au début sa marche bien et après plus personnes ne rentre SUR ma Truffiére, de plus il n’y a pas que des Trufficulteurs qui soit agriculteurs ou cotisant de solidarité ?