Après le 19 et le 31 janvier, les partenaires sociaux appellent de nouveau à la mobilisation pour faire reculer le gouvernement sur la réforme de la retraite.

Après une mobilisation massive et réussie ce mardi, les syndicats appellent déjà à deux nouvelles journées d’action les mardi 7 et samedi 11 février, soit au tout début des vacances scolaires d’hiver. Après un deuxième round toujours très suivi, avec 1,272 million de personnes dans la rue selon les chiffres de la police, l’intersyndicale réunie mardi soir n’entend pas diminuer la pression pour obliger le gouvernement à revenir sur sa réforme des retraites. Il ne faisait aucun doute que la CFDT, Force ouvrière, la CFE-CGC, l’Unsa, Solidaires, la CFTC, FSU et la CGT appellent à une nouvelle épreuve de force. Seule la date restait méconnue.
[CP intersyndical]
— La CGT (@lacgtcommunique) January 31, 2023
Face au rejet massif de la #ReformesDesRetraites le gouvernement doit la retirer.
Nous appelons la population à se mobiliser par la grève et la manifestation les 7 et 11 février #greve31janvier pic.twitter.com/2OJk8hw0vq
La CFDT, qui militait pour fixer un jour de mobilisation durant un week-end afin de brasser encore plus large, a donc été entendue. «L’enjeu est d’élargir la participation à tous ceux qui ne peuvent pas faire grève la semaine. Si le mouvement monte crescendo, le gouvernement sera bien obligé de bouger ses lignes », détaillait en fin de semaine dernière Yvan Ricordeau, en charge du dossier retraite pour le syndicat réformateur. Pour le moment, l’union est donc toujours de mise du côté des organisations de salariés qui observent avec intérêt les premières tensions au sein de la majorité.
Mais les velléités de frapper plus fort et plus souvent sont pourtant bien là du côté des syndicats les plus radicaux, CGT en tête.
Il faudra durcir le ton et la question des grèves y compris des grèves reconductibles est posée
prévenait dans l’après-midi le leader de la CGT, Philippe Martinez, en devançant la réunion de l’intersyndicale.
Face à un gouvernement qui compte aller particulièrement vite pour faire passer sa réforme, les organisations les plus dures ne veulent pas perdre de temps et savent qu’elles sont engagées dans une véritable course contre-la-montre.
Un sentiment encore renforcé par le succès de la mobilisation de ce mardi. La hausse est particulièrement frappante à Marseille, où la préfecture a compté 40.000 manifestants, contre 26.000 le 19 janvier. Un tel niveau de mobilisation n’avait pas été observé dans la cité phocéenne depuis près de vingt ans. La mobilisation Française était supérieure à celle du 19 janvier, lorsque 1,12 million de personnes avaient battu le pavé, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.