Réouverture totale des cafés et restaurants, reprise de certains voyages transfrontaliers et retour de tous les enfants à l’école: la France retrouve une vie presque normale, les autorités estimant que le gros de l’épidémie de Covid est désormais passé.

Des personnes sont attablées le 15 juin 2020 au restaurant La Coupole à Paris I AFP / ALAIN JOCARD
Pour la première fois depuis mi-mars, un train reliant Paris à Dortmund, en Allemagne, a quitté la Gare du Nord lundi matin, vers 06h00, conséquence de la réouverture des frontières au sein de l’Union européenne.
C’est symbolique parce qu’on est habitués à ne pas avoir de frontières entre nos pays en Europe. Ça avait changé et donc c’est tout un symbole,
se réjouit Natalia Gumcova, experte en énergie.
A la frontière franco-allemande, plus besoin de montrer d’attestation aux policiers allemands à l’arrivée à Kehl, ni de justifier son identité. De quoi faire notamment le bonheur des fumeurs français qui viennent acheter leurs cigarettes en Allemagne, moins chères. Les dernières semaines ont montré qu’on ne peut tout simplement pas établir une séparation artificielle entre nos deux pays sans affecter durement le vivre ensemble et le marché intérieur, ont estimé les co-présidents de l’assemblée parlementaire franco-allemande Andreas Jung et Christophe Arend dans une déclaration commune. Toutes les frontières ne sont cependant pas encore rouvertes, à l’image de l’Espagne qui attendra le 21 juin prochain pour rétablir la libre circulation avec les pays de l’Union européenne. Autre symbole du retour à la vie d’avant, dans les rues de Paris, ce mardi matin, plusieurs restaurants et cafés s’affairaient encore pour préparer leur salle à recevoir de nouveau les clients. Depuis trois semaines, en région parisienne, seules les terrasses avaient le droit d’accueillir du public.
Le problème c’est de savoir si les clients vont revenir (…) La plupart des entreprises continuent d’avoir leurs salariés en télétravail,
déplore Albert Aïdan, gérant de la brasserie l’Ami Georges, dans le centre de la capitale.
On est prêts ! On a tous très envie de travailler, piaffe Francisco Fernandez, patron du restaurant italien La Bocca, quelques rues plus loin. Mais certains restaurants comme l’emblématique Vaudeville, ont laissé pour l’heure leur grille fermée, en attendant un retour plus marqué de la clientèle. Du côté des crèches, écoles et collèges il faudra encore attendre une semaine pour une reprise normale de la scolarité. Mais dès ce mardi, les règles sur la distanciation physique à l’école vont être allégées, avant un retour obligatoire, le 22 juin. Le protocole sanitaire dans les établissements était en effet encore très strict, avec notamment 15 élèves maximum par classe en primaire, ce qui empêchait le retour de tous les enfants en classe.