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René Robert, le photographe mort un soir d’hiver, sur un trottoir de Paris

La rédaction by La rédaction
27 janvier 2022
Reading Time: 3 mins read
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Il avait le flamenco au bout de l’objectif. L’artiste suisse a chuté du côté de la place de la République. Sans pouvoir se relever, il a passé une nuit sur un trottoir. Neuf heures sans que personne ne lui vienne en aide. Il avait 85 ans.

Sa mort tragique a provoqué l’émoi, bien au-delà du cercle des enthousiastes de la photographie et du flamenco. René Robert, 85 ans, est mort dans la nuit du 19 au 20 janvier. Il était parti se promener en début de soirée, a chuté, et personne ne l’a jamais relevé. Les circonstances de sa mort ont été révélées sur France Info par son ami le journaliste Michel Mompontet.

Après sa chute, René Robert est resté neuf heures durant sur le trottoir très passant de la rue Turbigo, entre la place de la République et les Halles, sans que personne ne daigne s’arrêter. Comment un homme visiblement blessé a-t-il pu rester toute une nuit au sol sans que personne ne vienne le secourir ?

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Passion tardive et dévorante

Photographe prolifique, René Robert naît en 1936 à Fribourg dans les alpes suisses. Sa passion pour la photo lui vient à l’adolescence grâce «au père d’un de mes très bons amis qui pratiquait la prise de vue et développait ses images en noir et blanc dans sa cave. Il m’a invité à voir comment cela se passait et ça a été une révélation pour moi. J’ai trouvé l’apparition de l’image assez miraculeuse», racontait-il dans une interview donnée au site spécialisé Musique Alhambra .

Le bac en poche, René Robert décide de poursuivre sa passion pour l’image. Il vit dans un premier temps de la photographie grâce à des commandes pour la publicité et la mode. Des jobs alimentaires. Il entame déjà la trentaine lorsqu’il se découvre la passion qui va animer sa carrière et sa vie. Ce n’est pas une Andalouse mais une Suédoise rencontrée dans la capitale qui lui transmet le virus du flamenco.

Elle l’emmène au Catalan, un tablao, un club de flamenco, réputé du Paris d’après-guerre. «Picasso l’avait fréquenté, d’autant que son atelier était situé dans la rue. Ce tablao était le rendez-vous de quelques Espagnols de Paris mais aussi de tous les gens qui s’intéressaient au Flamenco. Il a bénéficié d’une époque extraordinaire, car c’était la période franquiste, et le propriétaire, qui avait un “bon nez”, faisait venir les artistes d’Espagne», confiait-il à Musique Alhambra.

Très vite, sa nouvelle passion infuse sa production photographique, et il se fait connaître dans le microcosme du flamenco parisien. Paco de Lucia, Enrico Morente, Rocio Molina, Israel Galvan… Ce que le flamenco de l’époque fait de mieux passe sous son objectif.

C’est par le flamenco qu’il rencontre Michel Mompontet, amateur de musique traditionnelle andalouse. «Il était systématiquement au concert de flamenco et il connaissait bien les artistes, donc c’était une bonne porte d’entrée pour tenter de les approcher, confie le journaliste et musicien au Figaro. C’était quelqu’un d’extrêmement savant et d’une discrétion incroyable, qui avait un vrai ressenti pour approcher les artistes.»

«Gentillesse», «délicatesse», «discrétion», le journaliste ne tarit pas d’éloge sur son ami disparu. Plus qu’un amoureux du flamenco, René Robert est un photographe capable de sublimer les instants comme peu d’autres. Michel Mompontet retient «son sens esthétique incroyable». Un artiste de l’image qui ne faisait pas de concession. «Il était resté à l’argentique, il refusait jusqu’au bout les évolutions technologiques. Pour lui le noir et blanc est la couleur du flamenco. Il disait “j’ai le talent d’attendre le bon moment.” Ces photos disaient quelque chose d’aussi profond que l’art produit par les artistes», explique le journaliste.

Mort encore inexpliquée

Sa mort soudaine et les circonstances de celle-ci ont particulièrement choqué ses proches. Malgré ses 85 printemps, le Suisse continuait de vaquer à ses occupations et à sortir. Lors de sa chute du 19 janvier, il se baladait dans son quartier, comme tous les soirs ou presque après dîner. Le journaliste de France Info l’assure, «il était en pleine forme». «Il avait une vie très spartiate, c’était un ascète qui ne fumait pas et ne buvait pas», précise-t-il. Les secours qui l’ont transporté vers l’hôpital Cochin ne sont toujours pas en mesure d’expliquer sa mort. «Il est tombé et n’a pas pu se relever. On sait juste qu’il y a un traumatisme crânien», assure Michel Mompontet.

À la fin de sa chronique, le journaliste lançait lundi un appel en forme de bouteille à la mer, pour tenter de retrouver la personne qui avait finalement secouru René Robert. Un vœu qui semble sur le point d’être exaucé, selon Michel Mompontet. «Sa veuve est partie à la recherche de la personne qui l’a secouru. Elle a trouvé une femme qui s’appelle Fabienne, à qui elle et René donnaient des vêtements depuis longtemps. C’est son compagnon qui aurait appelé les pompiers. Elles doivent se rencontrer pour en parler.»

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