Sans surprise, Valérie Pécresse arrive en tête des intentions de vote pour les prochaines élections régionales, selon le sondage Opinionway réalisé du 27 au 30 mai 2021 pour CNEWS et dévoilé ce mardi 1er juin.
La présidente sortante (Libres! ex-LR) de la région Île-de-France poursuit la course en tête, à vingt jours du premier tour des élections régionales. Soutenue par l’UDI ainsi que LR et désormais créditée de 34 % des intentions de vote, Valérie Pécresse compte 15 points d’avance sur le candidat du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella, arrivé en deuxième position du baromètre Opinionway/Cnews avec 19 % des voix. Derrière eux, Laurent Saint-Martin, le candidat de La République en marche (LREM), ne lâche rien et continue de remonter la pente, avec 16 % des voix. En quatrième position, Julien Bayou, le candidat Europe Ecologie Les Verts (EELV), obtiendrait quant à lui 12 % des intentions de vote.
Les deux candidates de gauche, Clémentine Autain, la tête de liste de La France Insoumise (LFI) et du Parti communiste (PC) et Audrey Pulvar, la tête de liste du Parti socialiste (PS) et du Parti radical de gauche (PRG), pourraient quant à elles ne pas se qualifier pour le second tour des élections, affichant respectivement 10 % et 9 % des intentions de vote.
Même chose pour Nathalie Arthaud, la candidate Lutte Ouvrière (LO), qui obtiendrait selon notre sondage moins de 1 % des voix. Viennent ensuite quatre autres candidats, eux aussi crédités de moins de 1 % des votes : Eric Berlingen pour la liste de l’Union des démocrates musulmans français, Victor Pailhac pour la liste de la Révolution écologique pour le vivant, Fabiola Conti pour la liste Volt Europa et Lionel Brot, pour la liste France démocratie directe.
Si aucune alliance n’est envisagée à ce stade, la candidate LFI Clémentine Autain milite depuis le début de la campagne pour un rassemblement des forces de l’écologie et de la gauche, invitant notamment Julien Bayou et Audrey Pulvar à la rejoindre. Ensemble, ils pourraient former un bloc dur à gauche, forts de leurs 31 % de voix communes et prêts à renverser la tendance.
Le soutien des plus de 50 ans et des CSP+
Un trio qui ne réussirait pour autant même pas à ébranler Valérie Pécresse, qui bénéficie d’un solide soutien des plus de 50 ans dans la région. Ces derniers sont en effet 41 % à se dire prêts à voter pour elle dès le premier tour, dont près de la moitié (49 %) d’entre eux ont plus de 65 ans, selon le baromètre Opinionway/Cnews.
Si l’on regarde la catégorie socio-professionnelle des répondants, Valérie Pécresse est également largement soutenue par les CSP +, qui sont 34 % à annoncer vouloir voter pour elle, contre 18 % pour Jordan Bardella et 16 % pour Laurent Saint-Martin. Même chose pour les inactifs, qui sont 43 % à lui afficher leur soutien. Seuls les CSP – sont plus nombreux (29 %) à annoncer vouloir voter pour Jordan Bardella, contre 19 % pour la présidente sortante. Soutenue par 88 % des sympathisants LR qui ont répondu à ce sondage, Valérie Pécresse réussit aussi à grapiller l’adhésion de 24 % des sympathisants LREM. Laissant ainsi Laurent Saint-Martin, le candidat de la majorité présidentielle pour ces régionales, avec « seulement » 72 % des votes LREM.
37 % au second tour
Concernant le second tour, les répondants ont fait part de leur avis, en cas de quadrangulaire entre Valérie Pécresse, Jordan Bardella, Laurent Saint-Martin et Julien Bayou. Si ce dernier – aidé par le report des voix de gauche – se retrouverait en deuxième position avec 23 % des intention, la présidente sortante serait toujours en tête, avec 37 % des voix. Les candidats RN et LREM se retrouveraient quant à eux à la troisième place, à égalité, avec 20 % des voix.
Mais attention, rien n’est figé pour autant, alors qu’il ne reste pas loin de trois semaines de campagne. Lors de sa première élection en 2015, Valérie Pécresse était déjà arrivée en tête du premier tour, avec 30,5 % des voix, mais avait été bien rattrapée au second tour par Claude Bartelone (PS). Elle avait finalement été élue avec 43,8 % des voix, contre 42,2 % pour son rival socialiste.