Évidemment on ne repartira pas sur 50 jours de grève, a reconnu Laurent Brun, mais des formes originales pourraient être discutées.
La grève contre la réforme des retraites pourrait reprendre en avril. La CGT-Cheminots ne s’interdit rien sur une reprise éventuelle du mouvement après la journée d’action interprofessionnelle du 31 mars, en fonction de l’évolution de l’épidémie de coronavirus, a prévenu mardi 10 mars à Nancy son secrétaire général Laurent Brun.
Nous aurons un appel à la grève le 31 mars avec un appel à la paralysie des transports et ensuite, en fonction de l’évolution du dossier des retraites et de la situation sanitaire du pays (avec le coronavirus, Ndlr), on ne s’interdira rien du tout sur les suites de la bataille, a annoncé Laurent Brun, lors d’une conférence de presse avant l’ouverture du 44e congrès de la fédération CGT des cheminots à Nancy.
Les cheminots ont arrêté la grève reconductible car évidemment, financièrement parlant, ils ne pouvaient pas tenir plus de cinquante jours, ça a déjà été un record historique et absolu, a-t-il ajouté, en assurant que les cheminots (restaient) extrêmement déterminés à s’opposer à cette réforme.
Ce gouvernement n’aura pas raison contre l’écrasante majorité de la population, a estimé M. Brun. On ne s’interdit vraiment rien sur le sujet, évidemment on ne repartira pas sur 50 jours de grève, c’est une évidence, par contre la question de la reconduction est à nouveau posée, des formes originales pourraient être discutées. Le secrétaire général s’est félicité de l’organisation d’une contre-conférence de financement le 24 mars.
La réforme des retraites, qui pourrait être adoptée définitivement d’ici l’été, fait partie des trois sujets majeurs qui seront abordés pendant le congrès de la CGT-Cheminots, organisé jusqu’à vendredi à Nancy. Les cheminots débattront aussi des menaces sur le service public avec notamment la réforme ferroviaire qui n’a rien résolu et des enjeux d’organisation avec la mise en place des conseils sociaux et économiques, a détaillé M. Brun.