Les syndicats ont souhaité organiser la quatrième journée de mobilisation un samedi afin, notamment, de permettre aux salariés qui ne peuvent pas faire grève de participer aux manifestations.

Ce samedi aura lieu une nouvelle journée intersyndicale contre la réforme des retraites, discutée actuellement à l’Assemblée nationale. Après deux premières journées alliant grèves et manifestations les 19 et 31 janvier derniers, la contestation a pris une nouvelle forme cette semaine, en se découpant en deux temps. D’abord, les salariés qui le pouvaient étaient invités à faire grève ce mardi et à participer aux manifestations organisées dans les différentes villes.
Mais, conscients des difficultés liées à la perte de salaire en cas de jour non travaillé, les syndicats ont également souhaité organiser une manifestation ce samedi. Une journée qui tombe sur les vacances scolaires des zones A et B. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et celui de la CGT, Philippe Martinez, l’ont répété à de nombreuses reprises cette semaine : l’idée est que les manifestations soient familiales, qu’elles restent pacifiques et, surtout, qu’elles rassemblent le plus de monde possible. Le 31 janvier, 1,27 million de personnes étaient dans les rues selon la police, et 2,5 millions selon les organisateurs.
Peu de grèves, beaucoup de manifestations
Pour tenter de faire mieux, environ 200 manifestations sont prévues dans toute la France. Outre les grandes villes comme Paris et Marseille, des rassemblements sont organisés dans de nombreuses villes moyennes, comme ce fut le cas lors des précédentes journées de mobilisation, comme à Beauvais, Vierzon, Châteauroux, Montluçon ou encore Agen.
À Paris, un parcours des plus classiques est prévu, avec un départ place de la République à 13 heures pour rejoindre la place de la Nation à 19 heures, en passant par la place de la Bastille. La circulation « sera fortement perturbée » dans le secteur, a averti la préfecture de police de Paris, qui conseille aux automobilistes de le contourner.
En revanche, les grèves ne devraient perturber que peu de secteurs. Les syndicats représentatifs de la SNCF n’ont pas appelé à cesser l’activité mais ont enjoint les cheminots « à participer aux manifestations sur tout le territoire ».
Dans la capitale, si la RATP avait bien appelé à faire grève très tôt, elle n’attend pas de perturbation majeure ce samedi, comme ce fut le cas lors des trois premières journées de mobilisation, a indiqué le groupe au Figaro. La grève devrait tout de même entraîner quelques conséquences dans les transports en commun ailleurs en France. A Marseille, le service sera quasi normal sur l’ensemble du réseau RTM. Reprise normal d service dimanche 12 février.