Pour son septième discours depuis le début de la pandémie, Macron a annoncé un renforcement des restrictions sanitaires ou de restrictions des libertés, c’est selon. Face à une nouvelle hausse des indicateurs de l’épidémie, le mois d’avril devrait être crucial dans la lutte contre le covid ?!
Confinera ? Ne confinera pas ? Fermera ou non les écoles ? Les questions restent toujours les mêmes ; des questions qui commencent à agacer sérieusement les Français. Après plus d’un an de restriction des libertés, la sortie de crise ne semble pas pour demain. Mercredi, Gabriel Attal, affirmait en début d’après-midi que des décisions avaient été prises lors du Conseil de défense. Evidemment il ne s’est pas étendu sur le contenu de ces décisions laissant la primeur à Jupiter à l’occasion de son énième allocution de 20h. Décidément, les Français n’auront jamais vu un tel déballage politique à la télévision. Si M. Attal n’en a pas dit plus, il a laissé juste un indice en affirmant que, je cite : « Une chose est claire, la France ne refusera pas un malade, le tri des patients n’est pas et ne sera jamais une option ». Un classique de mauvais goût de la part de l’actuel gouvernement qui joue avec la corde sensible des citoyens puisque dans le cas présent, il s’agit de traduire simplement : « Si vous n’êtes pas d’accord avec les mesures gouvernementales, c’est que vous êtes partisans du « tri » des patients à l’hôpital ». La méthode, si sirupeuse soit-elle et bassement manipulatrice n’est pas sans rappeler le joli coup de com’ du ministre de la Santé, Olivier Véran, enflé de sa fausse colère sur les prétendus jeunes qui meurent à l’hôpital. Un spectacle de choix joué par un piètre comédien.
Oui, la ficelle sentimentale est toujours En Marche ! Parallèlement à l’intervention du p’tit Gabriel, ce sont une batterie d’informations et de contre-informations qui ont été distillées astucieusement dans les médias institutionnels avec tout d’abord la fermeture des écoles, rumeur persistante qui a été confirmée mercredi soir et qui offrait un autre coup de manche : présenter des mesures moins pire que celle de la rumeur ! Ainsi des hypothèses multiples ont rampé ici et là permettant ainsi au quidam d’échanger les informations les plus idiotes à la machine à café : confinement strict ou a minima ? Allongement de la liste des départements confinés partout ? C’est une constante !! Faut-il encore le rappeler ? Nous avions appris également que le président ne voulait pas confiner les Français. Une autre rumeur tout aussi astucieuse. Il faut traduire désormais que Macron confine à contrecœur et sous pression d’un monde médical qui a bon dos, qui réclame unanimement un reconfinement total. Ah le petit cœur sensible de Macron…
Reconfinement maximal ou à minima, une chose est sûre tout un pays est suspendu au bon vouloir d’un type élu par seulement 20 millions d’électeurs. La vie quotidienne des Français est bouleversée par des décisions prises par… un seul homme incapable de prendre des décisions. Dans un contexte de restriction des libertés qui n’avait même pas cours pendant la guerre d’Algérie, l’ingénierie sociale fonctionne à plein régime accompagnée de quelques citoyens endormis qui consentent encore et docilement aux injonctions de l’Etat.
Le président de la République serait en baisse dans les études d’opinion, mais il obtiendrait tout de même 36 % de confiance, ce qui est assez haut eu égard au contexte sanitaire et économique que connaît le pays. Cherchez l’erreur Au niveau gouvernemental, il se dit dans les couloirs feutrés des ministères que la bande (à Macron, NDLR) évoque des relations tourmentées avec le ministre de l’Interieur, Gerald Darmanin, accusé de se défausser sur les services du Premier ministre Jean Castex, ou encore de corriger publiquement le porte-parole chéri du président, Gabriel Attal. A cela s’ajoute un conflit latent entre Olivier Véran à la Santé et Bruno Le Maire à l’Economie. Des anicroches qui reflètent les difficultés à faire corps dans un gouvernement centriste, regroupant les élus les plus opportunistes de la droite parlementaire, de la gauche socialiste et du centre. Mais là encore, pas de quoi inquiéter Jupiter qui s’en remet au sempiternel adage : « Diviser pour mieux régner ». Au milieu de ce chaos apparent, dans ses rangs et face à la lassitude d’une large frange de Français, le président prépare insatiablement 2022. Peut-être faudrait-il qu’il y réfléchisse à deux fois…