Annoncé le 6 mars dernier par le gouvernement, l’opération «trimestre anti-inflation», destinée à offrir le prix le plus bas possible» sur une sélection d’une centaine de produits, a démarré ce mercredi dans les supermarchés.

Une réponse à la hausse des prix ? A compter de ce mercredi 15 mars et pour trois mois, pas moins de 500 produits du quotidien verront leur prix réduits. Cette opération, annoncée par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire la semaine dernière, est issue d’un accord avec les distributeurs, qui se sont engagés à proposer les prix «les plus bas possibles» jusqu’en juin sur une sélection de produits.
Pour protéger les Français face à l’inflation alimentaire, nous avons trouvé ce matin un accord avec la grande distribution : elle s’engage à mettre en place un « trimestre anti-inflation », à partir de ce mois de mars.
Un panier choisi par les distributeurs
Les produits vendus à bas prix seront «choisis librement» par chacun des distributeurs, a précisé le ministre, et pourront varier d’une région à l’autre. Concrètement, ces produits seront identifiables grâce à un logo tricolore «trimestre anti-inflation».
L’essentiel des opérations commerciales portera sur les produits de marque distributeur, sur lesquelles les enseignes ont le plus de «latitude» pour fixer les prix, a indiqué le PDG de Carrefour Alexandre Bompard.
Outre l’opération «trimestre anti-inflation», le gouvernement compte déployer dans les prochains mois un «chèque alimentaire» pour les ménages les plus modestes.
« Un kilo de pâtes pour 1,20 euro » chez Franprix
Vincent Doumerc, directeur général de Franprix, a annoncé en exclusivité sur Europe 1 le blocage des prix sur « une liste de 60 produits » dans l’ensemble des magasins de l’enseigne. Ces articles seront proposés « à des prix imbattables » et seront « bloqués pendant trois mois ». Et Vincent Doumerc de préciser au micro d’Elisabeth Assayag la teneur du dispositif :
Quand je dis imbattable, cela veut dire que nous allons être moins cher que le distributeur le moins cher de France que je ne citerai pas (Leclerc, Ndlr)
précise-t-il.
Au micro d’Europe 1, Vincent Doumerc donne ensuite plusieurs exemples concrets. « Cela va nous permettre de proposer un kilo de pâtes pour 1,20 euro. Ou encore de faire une quiche pour six personnes avec moins d’1 euro par personne. C’est du concret. On a voulu faire quelque chose d’assez simple », développe-t-il.
Des prix bloqués que l’on retrouve également dans la plupart des grandes surfaces françaises, à l’exception notable des magasins Leclerc. Leur président, Michel-Édouard Leclerc, était d’ailleurs absent de la conférence de presse donnée par Bruno Le Maire voici deux semaines, et avait déclaré sur BFMTV, le 5 mars dernier, que son groupe n’avait « pas besoin » de ce type d’opération.
J’ai pas attendu une réunion publique pour être moins cher
avait-il assuré par ailleurs.