Le Carême démarre ce 22 février 2023 avec le Mercredi des Cendres. Quelles significations portent ces célébrations et quelle est l’origine de ces traditions si importantes pour les chrétiens ? On vous raconte.

Dans la religion chrétienne, le Mercredi des Cendres est le jour qui marque le début du Carême, cette période de quarante jours d’abstinence et de jeûne qui précède le dimanche de Pâques.
Cette célébration se tient quarante-sept jours avant Pâques. Elle a lieu au plus tôt le 4 février et au plus tard le 10 mars. C’est le pape Grégoire Ier qui a décidé d’instituer cette célébration aux alentours de l’an 591. Lors de cette journée, les chrétiens assistent à une messe durant laquelle le prêtre leur trace une croix sur le front avec de la cendre.
Les cendres utilisées lors de cette journée proviennent de l’incinération de rameaux bénis, utilisées lors de la fête des Rameaux de l’année précédente (qui se tient le dimanche avant Pâques).
Dans l’Ancien Testament, les cendres sont symboles de péché et de fragilité de l’homme. S’en recouvrir permet aux chrétiens de reconnaître leurs fautes passées et d’en être pardonnés. Une pratique qui remonte aussi à l’Antiquité, où les hommes se recouvraient déjà la tête de cendres, en signe de malheur ou de deuil.
Dans les livres du début du siècle, les fins pour lesquelles l’Église a prescrit ce temps de pénitence est celui de faciliter notamment l’élévation de l’âme vers les réalités divines. Prier et faire pénitence pour mieux s’élever devient nécessaire au moins une fois l’an afin de se rapprocher davantage de Dieu.
Que reste-t-il aujourd’hui de ces prescriptions ? Le jeûne le Mercredi des cendres et le Vendredi Saint, l’abstinence le Mercredi des cendres et les vendredis de Carême. Le jeûne se caractérise par un repas par jour, auquel il est permis d’ajouter deux collations, une le matin et une le soir. L’abstinence ? C’est s’abstenir de viande.
En ce début de Carême, les chrétiens sont appelés à vivre un temps salutaire au cours duquel Dieu a coutume de dispenser d’abondantes grâces. L’Eglise dit bienheureux ceux qui ont l’esprit de pauvreté, car le royaume des Cieux est à eux ; c’est-à-dire l’esprit de détachement des biens de ce monde.