Depuis plusieurs mois des milliers de clandestins affluent par la Côte Vermeille des Pyrénées-Orientales. Des arrivées massives qui se répercutent jusqu’à Perpignan.
On connaissait le circuit migratoire de Lampedusa… Désormais il faudra compter sur une nouvelle voie, celle des Pyrénées. Depuis l’été 2020, les côtes espagnoles sont littéralement assiégées par un flux continu de clandestins : un flux qui a tendance à prendre la direction de la Côte Vermeille des Pyrénées-Orientales. Du propre aveu de certaines associations non hostiles à ces mouvements de population, la situation est devenue intenable. Il n’y a pas si longtemps, des militants identitaires avaient également voulu sensibiliser l’opinion publique sur cette situation migratoire. Cette action a entraîné la dissolution de leur organisation. Pourtant le danger semble confirmé, une cinquantaine de clandestins arrivant chaque jour à Perpignan.
Avec 40 repas distribués jadis quotidiennement, l’association Au Cœur de L’Humanité, qui organise des Maraudes dans la capitale catalane, en distribue aujourd’hui plus de 250. Au vu de la situation, les autorités publiques, le maire de la Ville Louis Aliot, mais aussi le député LREM Romain Gros ont été alertés sur cette immigration clandestine. De ce fait, cinq points de passage vers l’Espagne, chemins ou routes ont été fermés en début d’année, non pour des raisons sanitaires mais pour empêcher cette immigration et prévenir une éventuelle menace terroriste comme cela avait été suggéré lors de la venue de Macron au Perthus en novembre dernier.
Un léger contrôle des frontières donc… une goutte d’eau compte tenu de l’ampleur de la tâche. D’ailleurs il suffit de taper immigration Pyrénées dans une barre de recherche internet pour se rendre compte que les autorités ont également à faire à une recrudescence de passeurs de migrants. Deux interpellations en deux jours ont eu lieu en décembre dernier, dans le département catalan et la liste s’allonge au fil des semaines. Par ailleurs les services de la police aux frontières auraient refoulé plus de 11.000 candidats l’année dernière, dont une partie de présumés mineurs non accompagnés, essentiellement Marocains depuis l’Espagne. Un point non négligeable car au-delà du fléau migratoire, la frontière avec notre voisin hispanique est également un point stratégique pour le passage d’énormes quantités de produits stupéfiants. Chacun sait désormais que l’Espagne constitue un lieu de transit pour la drogue venue des pays du Maghreb, mais aussi pour la cocaïne issue des pays sud-américains, s’affichant également comme un pays de production de cannabis. Drogue et immigration clandestine : un cocktail explosif pour un pays déjà au bord de l’asphyxie ou du gouffre, c’est selon.