Entré dans la dernière ligne droite du quinquennat, Macron dépense à tout va dans un élan électoraliste singulièrement inquiétant. [Explications]
La dépense explose et la campagne décolle… A seulement quelques mois du scrutin présidentiel, Macron se montre soudainement très généreux avec les deniers publics. Après les 100 milliards d’euros écoulés sur deux ans pour faire face à la crise sanitaire, c’est au tour des cadeaux par segments électoraux. En juillet dernier, Macron annonçait un revenu d’engagement pour les jeunes : la facture, elle, serait de 2 milliards d’euros par an. Autre annonce, un plan baptisé La France de 2030. Si ce plan consiste en une relance de l’outil industriel, la facture de 30 milliards d’euros reste salée. S’ajoute en septembre 1,5 milliards pour la ville de Marseille, un demi-milliard pour les policiers, 600 millions pour les agriculteurs, 200 pour les indépendants… Bref, derrière chaque dépense se cache un segment électoral pas forcément rattaché directement aux personnes visées. Ainsi l’aide aux agriculteurs permet de s’installer dans un électorat plus rural, quand l’aide à la police est un nouveau clin d’œil à l’hémisphère droit de l’électorat macroniste. Une chose est certaine Macron dépense à tout va de l’argent qu’il n’a pas et qu’il entend collecter via l’impôt au cours d’un second mandat qui pourrait servir à éponger les années de dette contractée lors du premier quinquennat. Pour Jean-Baptiste Léon, Directeur des publications « Tous contribuables », ce mécanisme de dépense, la veille d’une élection, est une constante dans la vie électorale française :
Au sein de « Contribuables associés », nous faisons un constat simple : nous nous sommes rendu compte que depuis plusieurs années, et ce n’est pas le premier quinquennat, qu’à la veille des présidentielles en France, une élection ça ne se gagne plus ça s’achète avec l’argent des contribuables. Macron comme ses prédécesseurs est dans cette logique.
Des plans de relance qui ne sont pas assurés de fonctionner et qui s’inscrivent dans une politique de finances publiques dispendieuses. Macron prouve une nouvelle fois que s’il a fait un saut de puce chez Rothschild, il est avant tout un pur produit de la haute fonction publique française avec ce que cela implique de dépenses avec l’argent des contribuables.
Il faut bien se rappeler et se rendre compte qu’Emmanuel Macron, depuis son élection en 2017, n’a en rien prévu la dette de la France et n’a pas non plus diminué nos dépenses publiques,
ajoute M. Léon.
En période de covid, certes, il fallait agir et soutenir nos entreprises, mais nous voyons que chez nos voisins allemands où les finances publiques sont bien mieux gérées, le gouvernement a eu beaucoup plus de facilité à soutenir les entrepreneurs. Ce qui veut dire que, quand on n’a pas de marge de manœuvre, quand on est en déficit permanent comme c’est le cas en France depuis 45 ans, quand il y a des problèmes aussi graves que celui de la crise du covid, nous ne sommes pas capable de faire face. Même si on aligne les dépenses, cela se fait à coup d’endettement. Il va falloir stopper le « quoi qu’il en coûte » de Macron, simplement parce qu’une dette ça se rembourse.
Une dette qu’il faudra rembourser, une gestion des deniers publics qui ne correspond pas à la feuille de route que s’était donné le mouvement présidentiel en 2017 et qui correspond encore moins à la gestion prônée historiquement par François Bayrou, devenu depuis Haut-Commissaire au Plan de Macron. L’équilibre budgétaire devient un lointain mirage et les dépenses de « pognon de dingue » comme qui dirait mènent désormais à des déficits aberrants. Une situation budgétaire face à laquelle « Contribuables Associés » propose de donner une valeur constitutionnelle à l’interdiction de déficit budgétaire pour l’Etat :
Nous militons depuis de longues années pour l’inscription de la règle d’or dans la Constitution. Qu’est-ce que c’est que la règle d’or ? C’est tout simplement l’interdiction du vote du budget de l’État en déficit. Le budget de l’État 2022 va bientôt être voté. On annonce plus de 9 % de déficit, plus de 200 milliards de déficit budgétaire ce qui est inédit dans l’histoire de France. C’est pourquoi nous demandons que la France soit bien gérée, l’État français doit être bien géré. c’est pourquoi nous souhaitons la création de cette règle d’or qui interdit tout déficit budgétaire pour l’Etat.