Alors qu’au Canada des convois de camions ont envahi des villes, dont la capitale Ottawa, pour dénoncer les mesures de restrictions anti-Covid, des cortèges «convois de la liberté» s’organisent également en France pour converger vers Paris.
En France, les autorités s’inquiètent de certains appels à converger vers Paris vendredi 11 février, avant de se rendre à Bruxelles le 14 février. Les manifestants demandent à retrouver «leur liberté» face aux restrictions sanitaires, s’inspirant de la contestation canadienne. Le mouvement se structure via les réseaux sociaux, dont Telegram, sur lequel le groupe Convoy France compte près de 25 000 abonnés.
Sur Facebook, le groupe «Le convoi de la liberté» affiche désormais plus de 300 000 membres, auxquels s’ajoutent environ 15 000 membres du groupe «Les motards de la liberté». Une carte interactive des trajets prévus a été mise en place, relayée par le compte Twitter European Freedom Convoy 2022. Les départs des différents convois prennent leur départ sur trois jours de différents endroits en France. Comme peu de chauffeurs routiers sont propriétaires de leur camion, contrairement au Canada, les cortèges devraient en France être davantage composés d’automobiles et de deux-roues.
La préfecture de police interdit les «convois de la liberté» à Paris
Alors que des convois en provenance de différentes villes de Province «semblent s’être formés pour rallier la capitale», la préfecture de police de Paris a publié un communiqué, annonçant l’interdiction de cette «manifestation non déclarée».
En raison des risques de troubles à l’ordre public que pourrait causer ce rassemblement, le préfet de Police prend un arrêté interdisant de telles manifestations, du vendredi 11 au lundi 14 février inclus
a-t-on pu lire dans ce communiqué publié le 10 février par la préfecture de police de Paris.
Convois de véhicules à Paris : le préfet de Police prend un arrêté d’interdiction.
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 10, 2022
Consultez notre communiqué de presse 👇 pic.twitter.com/8Jq1r2SIYj
Alors que des cortèges «convois de la liberté» s’organisent en France pour converger vers Paris, l’administration policière rappelle dans son texte les sanctions encourues pour «entrave ou gêne à la circulation» ou encore pour «organisation d’une manifestation interdite», évoquant des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et des amendes pouvant atteindre 7 500 euros.
Quelques heures après la capitale française, Bruxelles a annoncé par la voix de son maire interdire aussi un éventuel «convoi de la liberté» contre les restrictions sanitaires. A suivre…