Vinci autoroutes a mené une étude sur le nombre d’occupants des véhicules qui circulent sur l’autoroute autour des grandes villes françaises le matin. Résultat : beaucoup de conducteurs seuls, et des solutions de mobilités partagées à développer.
« Autosolisme » ? Un mot curieux au premier abord, au final assez transparent: il désigne le fait d’être le seul occupant de sa voiture. Une pratique que le groupe Vinci autoroutes a décidé d’étudier à l’aide d’un algorithme d’intelligence artificielle qui a scruté pendant 4 à 6 semaines les déplacements de plus d’1,5 millions de véhicules circulant sur des axes autoroutiers à proximité de dix grandes villes françaises (Aix-en-Provence, Biarritz, Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nantes, Nice, Toulon, Toulouse et Tours) et en Ile-de-France.
Plus de huit conducteurs sur dix seuls au volant
Le but était d’évaluer le taux « d’autosolisme effectif sur autoroute », à partir du nombre d’occupants de ces plus d’1,5 million de véhicule. Les résultats de cette étude menée sur 13 axes autoroutiers du groupe Vinci, en semaine, entre 8 h et 10 h, sont dévoilés aujourd’hui dans un « baromètre de l’autosolisme ».
Verdict: « en moyenne plus de huit conducteurs sur dix sont seuls au volant » entre 8 h et 10 h, « avec un pic moyen d’autosolisme de 89 % à 8 h ». Soit l’heure de pointe. Puis plus l’on s’approche de 10 h, plus la circulation est fluide, et plus les voitures avec au moins deux occupants sont nombreuses.
Des conducteurs sur la route de leur travail
« Ces premières observations attestent que les trajets entre le domicile et le travail, qui correspondent majoritairement au début de la matinée, sont ceux qui semblent générer les taux d’autosolisme les plus importants », note Amelia Rung, directrice de développement cher Vinci autoroutes.
Selon l’étude, c’est au nord de Nantes (sur l’A11), que le taux d’autosolisme est le plus élevé : 93,1 %. Au contraire, c’est au sud de l’agglomération, sur l’A83, que s’observe la proportion la plus importante de covoiturages (jusqu’à un trajet sur quatre). Vinci en tire l’enseignement que « plus la distance à parcourir est longue, et plus le covoiturage est important ».
Transports en commun et covoiturage
Le géant autoroutier veut maintenant « identifier les solutions à déployer pour lutter contre ce phénomène et stimuler le développement des mobilités partagées, notamment aux heures de pointe, là où l’impact est le plus important pour l’indispensable décarbonation des trajets du quotidien. »
Avec en tête deux leviers majeurs (déjà bien connus) pour décongestionner les axes autoroutiers autour des grandes villes françaises : le développement des transports en commun, et le covoiturage.
En attendant les solutions, l’opération va être redéployée, et un nouveau baromètre publié dès juin 2022.