On connaît Florian Zeller, dont le film The Father, prix du meilleur scénario, a également vu son principal interprète être sacré meilleur acteur. Il ne faut pas oublier Nicolas Becker et Alice Doyard qui ont porté haut les couleurs de la France lors de cette 93e édition.
Qu’il s’agisse de Florian Zeller, couronné pour la meilleure adaptation, de Nicolas Becker pour le son ou de la productrice Alice Doyard pour le court-métrage documentaire, les Français se sont illustrés dimanche lors de la 93e cérémonie des Oscars, qui s’est déroulée à Los Angeles. Le plus en vue aura évidemment été l’auteur de la pièce Le Père, devenue The Father au cinéma, qui a remporté un Oscar dès son premier film, à quarante et un ans. En toute fin de soirée, la légende britannique Anthony Hopkins, le père dans son film, a même parachevé le triomphe du Français en emportant la statuette du meilleur acteur, à la surprise générale. Du fait de la pandémie, aucune date de sortie n’est encore annoncée en France pour The Father, qui est en salles depuis fin février aux États-Unis, où beaucoup de cinémas ont rouvert ces dernières semaines.
Incroyable ! 🇫🇷👏
Un Oscar pour Florian Zeller et Christopher Hampton pour The Father (Meilleur Scénario Adapté) ! #Oscars pic.twitter.com/o70cgfgNvG
— CANAL+ (@canalplus) April 26, 2021
Dans les catégories techniques, le Français Nicolas Becker fait partie de l’ensemble récompensé pour le son du film Sound of Metal. Élément incontournable de ce long métrage qui évoque l’histoire d’un batteur de rock perdant l’ouïe. Plusieurs des membres de l’équipe du film ont décrit avec admiration Nicolas Becker comme une sorte de savant un peu fou, capable de se livrer, avant et pendant le tournage, aux expériences et prises de son les plus improbables pour parvenir au résultat souhaité. Enfin, la productrice française Alice Doyard a été sacrée dimanche dans la catégorie documentaire, format court, pour Colette, un film réalisé par l’Américain Anthony Giacchino sur une ancienne résistante nonagénaire qui se rend, pour la première fois, sur le site de l’ancien camp de concentration de Nordhausen, en Allemagne, pour honorer son frère résistant, mort sur place. Un voyage de mémoire mais aussi la naissance d’une relation entre Colette Marin-Catherine, débordante de vitalité à quatre-vingt-dix ans, et une jeune passionnée d’histoire, Lucie Fouble, dix-sept ans, qui va l’accompagner dans son voyage. «Cette récompense et ce film», a dit Alice Doyard en recevant son prix, «sont un hommage aux femmes de tous âges, partout dans le monde, qui se donnent la main et se battent pour la justice. Vive Colette et vive la France!»