Le député MoDem de Charente-Maritime, Olivier Falorni, a annoncé la redéposition de son projet de loi sur la fin de vie, projet qui avait été abandonné suite à la dissolution de l’Assemblée nationale. Cette initiative suscite un débat, tant sur le plan éthique que déontologique.
Olivier Falorni, défenseur d’une législation encadrant l’euthanasie, a réaffirmé sa détermination à faire avancer ce dossier. « Je persiste et je signe. Je ne lâcherai rien. Je ne laisserai pas jeter aux orties des années de travail et d’engagement, personnel et collectif », a-t-il déclaré, confirmant ainsi les informations rapportées par le journal Libération.
Le texte redéposé est identique à celui voté par la commission et débattu dans l’Hémicycle avant la dissolution du 9 juin dernier. Ce projet de loi, dont Olivier Falorni était rapporteur, visait à offrir une aide à mourir aux malades atteints d’une affection grave et incurable engageant leur pronostic vital à court ou moyen terme. Selon le projet, les bénéficiaires doivent être majeurs, souffrir de manière insupportable malgré les traitements, et être capables de manifester leur volonté de façon libre et éclairée.
Le dépôt de ce projet de loi relance le débat sur la légitimité et l’éthique du « business de la mort », qualifié par certains comme déontologiquement scandaleux. Ce projet soulignent les risques de dérives et l’importance de renforcer les soins palliatifs plutôt que de légiférer sur l’aide à mourir.
Pour pallier ces préoccupations, le texte prévoit un renforcement des soins palliatifs et la création de maisons d’accompagnement pour les personnes en fin de vie. Ces structures seraient destinées aux patients ne relevant plus d’un centre hospitalier mais incapables de retourner chez eux.
Alors que les députés s’installent dans les différentes commissions du palais Bourbon, Olivier Falorni espère que ce projet de loi trouvera un écho favorable au sein de la nouvelle législature. Son objectif : offrir une alternative légale et encadrée à ceux qui, en fin de vie, cherchent à mettre un terme à leurs souffrances insupportables.