La colère provoquée par le passage en force du gouvernement sur la réforme des retraites ne faiblit pas. A quelques heures d’une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle, des cortèges se sont formés dans plusieurs villes de France.

La colère ne retombe pas en France. En cette soirée du 22 mars, des cortèges se sont formés dans les rues de la capitale comme en province afin de protester contre la réforme des retraites, adoptée sans vote à l’Assemblée nationale après un nouveau recours à l’article 49.3 par Elisabeth Borne, le 11e depuis son arrivée à Matignon en mai dernier.
Dans le Nord et l’Est parisien, plusieurs manifestations se sont élancées depuis les 18e et 20e arrondissements.
🔴 Manifestation sauvage à #Paris : tentative d’interpellation, plaquage et coup de pied sur une personne au sol.
— Clément Lanot (@ClementLanot) March 22, 2023
Tensions toujours en cours à minuit. pic.twitter.com/j6Q7xooZnT
Même scène nocturne à Marseille où un feu de poubelle a engendré une épaisse fumée place du Gal de Gaulle, derrière le Vieux-Port. La situation est en revanche plus tendue à Lille et Montpellier où des heurts avec les forces de l’ordre ont éclaté.
Comme la veille, ça part en manifestation sauvage dans le centre-ville de #Lille #ReformesDesRetraites #Revolution #Macron13h pic.twitter.com/KScP3WZaso
— (R)evol (@contactrevol) March 22, 2023
Tensions observées également, en début de soirée à Bordeaux, à la fin de cortège. Depuis la situation reste tendue dans les rues de la capitale girondine.
Après un gazage rue Sainte Catherine, le cortège est scindé. "Allez on rejoint les camarades" puis le cortège se rejoint enfin sous les cris de joie. #NonALaReformeDesRetraites #manifencours #Bordeaux pic.twitter.com/OLTuMl3N6e
— Clémentine Serieys (@clementartine) March 22, 2023
Plus tôt dans la journée, lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron a exclu tout recul sur son projet de réforme. Le 21 mars, devant les parlementaires de sa majorité, le chef de l’Etat avait déclaré que «la foule» qui manifeste n’a «pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus».