Alors que les tensions étaient vives depuis deux semaines sur l’issue du vote pour désigner le premier secrétaire du PS, les négociations menées depuis hier soir au palais du Pharo à Marseille aboutissent.

Notre responsabilité est de faire gagner la gauche face à la droite et l’extrême droite. On n’a pas d’adversaire à gauche, on est concurrents. Nous sommes prêts à un accord parce qu’il en va de l’intérêt supérieur du Parti socialiste et de toute la gauche. L’enjeu est de savoir si on a envie de retravailler ensemble, parce que le parti mourait de ses divisions et c’est un enjeu de responsabilité. Nous sommes prêts à un accord qui met Refondations (le mouvement de Mayer-Rossignol, Ndlr) au cœur du Parti socialiste et permet de retrouver des couleurs au PS. »
« Vous vous attendiez peut être à un congrès de combat des chefs, mais nous, nous sommes des chefs au combat »
— Refondations (@Refondations1) January 28, 2023
L'intérêt supérieur de la gauche, c'est que le Parti socialiste retrouve ses couleurs ✊🌹 pic.twitter.com/uT5q8b4pAH
Le maire de Rouen ajoutait : « Nous avons bon espoir que cette proposition soit entendue d’Olivier Faure et de ses amis. Ce n’est une question ni d’égo ni de place. Refondations sera représenté comme premier secrétaire délégué, c’est la proposition que nous avons faite depuis le début. »
Et de conclure, en direction de ceux qui prédisaient un éclatement du PS, « peut-être que vous vous attendiez à un congrès de combat des chefs. Nous préférons des chefs ensemble au combat ».
Après la clôture de la première journée de débats, hier, les négociations pour sortir de la crise au Parti socialiste ont duré jusqu’à tard dans la nuit. « On a discuté jusqu’à trois heures du matin, affirmait ce matin Johanna Rolland, maire de Nantes et négociatrice pour la motion d’Olivier Faure. Je ne veux pas croire que s’il reste 20%, on ne finisse pas par trouver les bonnes modalités. » Et d’ajouter : « Je considère qu’on est dans le finish de la discussion et qu’on doit arriver à une solution. »
Toujours dans le camp Faure, le député des Landes Boris Vallaud imageait l’avancée des négociations : « On va voir s’il y a une fumée blanche […] » et la fumée blanche fut.