L’ancien ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot veut revenir « sous une forme ou sous une autre », ce qui passera par les citoyens, et appelle au lancement d’un Plan Marshall pour réussir la transition écologique, dans un entretien à la télévision suisse RTS.

Nicolas Hulot sur un plateau de télévision, le 22 novembre 2018 à Saint-Cloud I AFP/Archives / Bertrand GUAY
Je prolongerai mon engagement mais je veux trouver une forme utile, une forme inédite, indique-t-il dans une vidéo mise en ligne sur le site de la chaîne. J’avais envie de dire à Emmanuel Macron, quand on décide, les énergies renouvelables, on y va à fond, l’agro-écologie on y va à fond, l’hydrogène pour stocker les énergies, on y va à fond, c’est un Plan Marshall qu’il faut, estimant ainsi que les petits pas c’est fini.
Si vous voulez que les choses soient abordables pour les citoyens, il faut les faire à grande échelle, a-t-il poursuivi, assurant je ne me suis pas battu 30 ans pour baisser les bras. Si je reviens, je ne l’ai pas encore totalement décidé avec ma fondation, c’est pour me mettre à disposition
Si je dois revenir dans l’engagement, il faut que je fasse une chose à laquelle je crois, ça passera par la société civile, ça passera par les citoyens.
Interrogé sur ses relations avec Emmanuel Macron, il a indiqué qu’il gardait du respect pour cet homme intellectuellement irrésistible et qu’il n’était pas parti fâché. Il a ajouté avoir été séduit au départ par le côté disruptif de la campagne du président français avant d’ajouter peut-être que le pouvoir standardise. Nicolas Hulot a également comparé le mouvement des « gilets jaunes » à la Commune de Paris de 1871, remarquant des éléments troublants de similitudes entre les deux événements.